Le vendredi 8 avril s’est déroulée une après-midi thématique autour de l’utilisation des animaux à des fins scientifiques. Cette rencontre dont l’objectif était de mettre en avant les avancées du réseau des animaleries est une première, suite à l’adhésion de l’Université de Lorraine au GIRCOR et à sa signature de la charte de transparence l’engageant dans la limitation et l’encadrement de l’utilisation des animaux à des fins scientifiques.
Lors de cet après-midi, a été présentée l’évolution des activités de l’ACBS (animalerie du campus biologie santé), en particulier la validation des plateformes utiles aux différents projets de recherche comme les analyses comportementales chez le rongeur, les travaux sur le système immunitaire des spationautes dans l’espace via la plateforme GEPAM reconnue par l’agence spatiale européenne. Également, cela a été l’occasion de découvrir les stratégies de formations mises en place par l’École de Chirurgie, de plus en plus basées sur la simulation, les robots, et permettant une moindre utilisation des animaux. Deux modèles expérimentaux validés au sein de ACBS ont également été présentés par les responsables de projets : le trouble du spectre autistique chez le rat dans un contexte d’exposition aux retardateurs de flammes bromés, et le rôle de TREM-1 au cours de l'obésité et des complications associées.
Adhésion au GIRCOR pour mieux informer
L’utilisation d’animaux dans la recherche scientifique et médicale est largement pratiquée dans le monde parce qu'elle est indispensable au progrès médical. Mais faute d'information, les raisons et les conditions dans lesquelles elle se pratique sont mal connues du public. C’est pour cette raison que l’Université de Lorraine a adhéré au GIRCOR, groupe interprofessionnel de réflexion et de communication sur la recherche visant à informer sur la recherche animale afin que le public puisse bâtir son opinion sur ce sujet en connaissance de cause.
Une approche éthique répondant à la règle des 3R
Depuis 2020, l’Université de Lorraine, engagée dans la limitation et l’encadrement de la recherche animale, a également signé une charte de transparence qui assure une approche éthique, moderne, opérationnelle en répondant à la règle des 3R : respect du bien-être, remplacement (l’université travaille sur des méthodes alternatives) et réduction du nombre des animaux. L’utilisation d’animaux à des fins scientifiques à l’UL est placée sous la responsabilité de l’ACBS (pour les espèces non aquatiques) et de la PEA (pour les espèces aquatiques), deux plateformes techniques aux meilleurs standards européens.
Le CELMEA, comité d’éthique lorrain pour un meilleur suivi du bien-être animal
Comme tous les comités d’éthique en France, le CELMEA s’appuie sur la Charte Nationale qui promeut le devoir pour l’homme de respecter les animaux. Leurs missions sont d’évaluer la justification des projets, en particulier en estimant le bénéfice attendu des recherches par rapport à ce qui sera réaliser sur l’animal. Ils offrent ainsi une garantie pour attester du bien fondé d’un projet de recherche, qui a recours à l’utilisation des animaux, ainsi que pour la mise œuvre de procédures qui permettent le meilleur suivi du bien-être de l’animal.
Légende de la photo : Evaluation du niveau de l’anxiété de la souris au moyen d’un labyrinthe en croix surélevé
Crédit photo : Janelle Menut
