Trop rares sont encore les Français qui savent que pendant près de quatre siècles, notre pays fut une grande puissance esclavagiste, des vaisseaux battant pavillon français participèrent à la déportation de millions d’Africains, le Code Noir qui définissait l’être humain asservi comme un simple « meuble » fut une création du droit français, notre nation compte en son sein des descendants d’esclaves.
Le racisme a tenu une place essentielle dans la construction des justifications de cette mise hors de la société d’une partie de ses membres. Esclavage et racisme sont intimement liés : les différences d’ordre social, physique, religieux ou culturel sont présentées comme signes d’infériorité et servent à justifier la domination et l’exclusion, l’exploitation, la ségrégation.
C’est dire l’importance des moments de commémoration prévus au mois de mai :
- Le 10 mai, « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions» commémore la reconnaissance tardive par la France - 150 ans après l’abolition de l’esclavage - de la traite négrière et de l’esclavage comme crime contre l’humanité.
- Le 23 mai, « journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial », commémore les souffrances et les luttes des esclaves.
Le MRAP entend contribuer à faire mieux connaître cette histoire française. En plus de la présentation à Metz de l’exposition « la traite et l’esclavage du XV au XXIe siècle », une conférence-débat de Jean François Quantin, co-président du MRAP, évoquera l'histoire de 3 siècles d'esclavage en Amérique et posera la question "un phénomène universel ? Avant, ailleurs, après".