Quand l’Antre devient l’entre : les étudiants en arts plastiques exposent

 
Publié le 18/11/2014 - Mis à jour le 5/05/2023

Fil rouge du Mois de l’expo, Quand l’antre devient l’entre tisse des liens scénographiques et artistiques entre les différents lieux d’exposition. Retour sur l’accrochage des œuvres par les étudiants de licence d’Arts Plastiques (option « Arts de l’exposition ») et de première année de Master Arts et Culture "arts de l'exposition et scénographie"

Lorsque leurs enseignantes – Françoise Lejeune et Aurélie Michel – leur ont fait part de l’appel à projets, la quasi-totalité des étudiants a répondu avec enthousiasme. Pour Cindy Beaulieux qui présente une installation à la BU de Metz, c’est « une première, une chance de réaliser un projet qui sera exposé et qui n’est pas destiné à être évalué par les enseignants ».

Laura Dubois y voit aussi « un plus pour nos CV », sa création Liens en perspective occupe la cage d’escalier de la BU de Lettres et Sciences humaines de Nancy :

Ce sont les organisateurs qui ont suggéré cette cage d’escalier à Laura Dubois, dont le projet initial aurait perturbé la circulation et obligé à des percements.

Cette installation a été un réel plaisir, tant dans sa conception que dans sa réalisation, malgré quelques imprévus et changements, cela fait partie du jeu et je pense que la concrétisation d'une idée sur le terrain, nous apprend à nous adapter et à trouver d'autres solutions.

Chaque projet devait être présenté sous forme de croquis et maquettes argumentés. Tous n’ont pas été retenus. Plusieurs lieux d’exposition étaient proposés et les étudiants étaient encouragés à envisager leur intervention in situ. Solène Baldin et Lucie Dirand interviennent par exemple au Museum Aquarium de Nancy avec une installation « immersive » en rapport direct avec les collections zoologiques qui se trouvent au premier étage du bâtiment (à visiter jusqu'au 4 janvier 2015).

C'était pour nous un réel plaisir de réaliser un projet de la conception à la réalisation dans ce lieu, surtout que l'ambiance et l'endurance étaient au rendez-vous pour installer tous ces fils ! Plus important, nous avons remarqué le lieu qui se transforme (un avant/après) tout en incluant notre œuvre, et cela permet au spectateur de porter un regard nouveau à l'espace, propice à la déambulation et à la découverte d'un monde d'insectes et d'animaux, différemment présenté de ce que l'on voit d'habitude.

Pour des raisons pratiques ou logistiques, certains plasticiens ont dû s’adapter à un lieu pour lequel ils ne s’étaient pas préparés. A la Maison de l’Etudiant de Metz, Célia Brachet expose une robe-sculpture. Elle comptait sur un plus grand espace d’exposition, il a fallu revoir les dimensions à la baisse et « privilégier d’autres matériaux ».

En ouverture de Quand l’antre devient l’entre, la performance « Genesis » imaginée par Rémi Bertrand s’est tenue à l’espace Bernard-Marie Koltès. Une seconde représentation clôturera le Mois de l’expo lors du finissage à la BU Lettres à Nancy jeudi 11 décembre 2014 à 18h.

« Genesis » est la projection de deux vidéos juxtaposées qui se déroulent de façon simultanée et synchronisée. Différents visages placés de profil défilent au sein de la vidéo. Les sons émis par leur bouche vont interagir avec la source de lumière. L'intensité lumineuse de l'ampoule va donc varier et se cadencer en fonction des sons. De cette ampoule se dégagent des fils lumineux qui vont à leur tour se mouvoir dans l'espace en corrélation avec les vibrations sonores. 

L'œuvre fait également écho à des performances données pendant l'exposition: une danseuse expérimentera l'interrelation entre mouvement et son. Comment la mouvance du corps est un pur produit du son tout en ayant un impact sur ce dernier ? Comment l'implication physique devient à la fois productrice et réceptrice ? 

De la première représentation, Rémi Bertrand retient « une expérience riche et humaine mais aussi un challenge que ce soit en termes techniques ou en termes de temps restreint »


Danseuse : Nathalie Bonafé / Réalisation robe : Charlotte Muller / Photographie : Coralie Houillon