Rencontre avec Clémence Prévost
Doctorante au Centre de Recherche en Automatique de Nancy - CRAN (CNRS, Université de Lorraine)
Troisième prix du jury, lors de la finale régionale de Ma Thèse en 180 secondes qui s'est déroulé le 10 mars à l'Arsenal de Metz.
Quel a été votre parcours ?
Après deux ans de classe préparatoire PCSI-PSI*, j'ai intégré l'ENSEM, une école d'ingénieurs orientée vers l'énergie située sur le plateau de Brabois. J'y ai suivi une formation généraliste en informatique, automatique et traitement du signal. En parallèle de ma dernière année d'école, j'ai suivi un master recherche à la Faculté des Sciences et Techniques de Nancy.
En septembre 2018, j'ai commencé une thèse en traitement du signal au CRAN, à Nancy. J'ai soutenu cette dernière en octobre dernier. Depuis novembre, je suis post-doctorante à Lille.
Et votre sujet de thèse s’intitule ?
J'ai fait ma thèse en traitement du signal au sein de l'équipe SiMul du département BioSiS, sous la direction de David Brie et Konstantin Usevich. Elle portait sur la fusion de données multimodales par approximations tensorielles couplées de rang faible.
Vous pouvez nous en dire un peu plus ?
La fusion de données définit le traitement conjoint de plusieurs observations, issues de différents appareils de mesures (que l'on appelle modalités). Ma thèse était plutôt méthodologique et visait à répondre à la question suivante : Comment, et dans quelle mesure, la fusion est-elle avantageuse pour la reconstruction d'images ?
Il y a eu deux volets à mon travail de thèse. Le premier était le codage d'algorithmes de reconstruction de cubes de données, que l'on appelle tenseurs. La seconde partie de ma thèse était une étude statistique, visant à calculer les meilleures performances de mes modèles mathématiques. J'y ai montré que mes algorithmes étaient aussi efficaces que possible.
Que vous apporte l'expérience MT180 en termes de vulgarisation de votre recherche ?
Depuis plusieurs années, je m'intéresse à la médiation scientifique en vidéo ou à travers la Fête de la science. Malheureusement, le traitement de signal est souvent peu représenté. Participer au concours était donc l'occasion de présenter cette discipline qui me passionne au public. J'ai pu également prendre du recul sur ma thèse et la voir sous l'angle de la simplicité.
Le concours m'a permis de faire de super rencontres : les doctorant.e.s sélectionné.e.s mais également nombreux acteur.ice.s de l'UL qui permettent la mise en place de cet événement.
Je retire beaucoup des formations dont nous avons bénéficié, et l'expérience MT180 m'a même récemment aidé à la rédaction de documents plus techniques.
Qu'avez vous pensez de cette expérience, lors du soir de la finale ?
Je garde un excellent souvenir du soir de la finale. L'événement était somptueusement orchestré et je suis honorée d'avoir pu en faire partie. Le travail de la communication, de la régie, mais également l'encouragement du public ont rendu l'expérience très galvanisante, et m'ont même aidé à surmonter mon trac !
J'espère avoir pu communiquer au public ma passion pour mon travail, et j'ai beaucoup apprécié découvrir les sujets des autres participant.e.s, qui ont tou.te.s effectué de superbes performances