Justine Noël, doctorante au LEMTA, et Charlotte Maillot, doctorante au LRGP, sont lauréates d’une bourse doctorante pour la qualité de leur projet de recherche et par l’exemplarité de leur parcours.
Au sein de l’équipe « Fluides et écoulements complexes dans l’industrie et la nature » du LEMTA, Justine étudie la convection naturelle dans les matériaux à changement de phase
L'un des moyens de stocker l'énergie est le stockage par chaleur latente. L’énergie échangée lors du changement de phase est très importante, cependant le changement de phase peut être long dû à la faible conductivité thermique des matériaux. L’objectif de ma thèse est de comprendre l’influence de la convection de Rayleigh-Bénard dans la phase liquide pour réduire le temps nécessaire à la transition solide-liquide et augmenter les transferts thermiques. La convection de Rayleigh-Bénard se produit lorsque le fluide est chauffé par le bas, refroidie par le haut, les courants de densité instables mettent le fluide en mouvement lorsqu’ils sont supérieurs aux effets de dissipation visqueuse et thermiques. Grâce à l’imagerie par résonnance magnétique, nous avons pu observer la déformation de l’interface solide-liquide après le démarrage de la convection. Les motifs de convection évoluent pour garder une longueur de motif divisé par la hauteur de liquide égale. Mes travaux ont montré que le front de fusion croit jusqu’à 2 fois plus vite grâce à la convection.
De son côté, Charlotte travaille sur les procédés de culture de cellules souches humaines au sein de l’équipe BioProMo du LRGP
Suite aux avancées récentes dans le domaine des biotechnologies, les thérapies cellulaires offrent des nouvelles solutions thérapeutiques à certaines pathologies complexes qui, à ce jour, n'ont pas de traitement efficace. Dans cette optique, il est nécessaire de savoir comment produire des quantités importantes de cellules humaines en respectant les requis réglementaires de grade clinique. Pour les cellules souches, des supports d’adhérence sphériques et microscopiques (microporteurs) peuvent être utilisés comme supports de croissance, mais l'impact de l'environnements biochimique (concentration en substrats et gaz dissous) et de l'environnement hydromécanique sur la réponse cellulaire sont encore peu connus. Mon projet de thèse intitulé "Quantification et impact de collisions entre microporteurs lors de la culture de cellules souches mésenchymateuses humaines en bioréacteurs" vise à étudier l'impact d'interactions entre ces supports d'adhésion sur la quantité et qualité des cellules souches produites. Pour cela, des cellules souches issues de cordons ombilicaux sont mises en culture dans différentes conditions et par la suite leur qualité est analysée et mise en corrélation avec les stress que ces cellules ont subi lors de leur culture.
La remise officielle des bourses attribuées par l’Association des femmes françaises diplômés d'université (AFFDU) Lorraine et par l’ Association Mosellane d'Enseignement Scientifique, Technique et Economique (AMESTE) s’est déroulé jeudi 3 mars 2022 à Metz.
De gauche à droite : Catherine Thuet (Présidente de l’AFFDU Lorraine), Clotilde Boulanger (VP déléguée Stratégie doctorale de l’UL), Charlotte Maillot, Justine Noël et Paul Arker (Président de l’AMESTE)