#Oriaction2021 - La place de l’université dans le processus d’orientation des lycéens : [3 questions à] Sabine Chaupain-Guillot

 
Publié le 6/12/2021 - Mis à jour le 10/12/2021

À l’occasion de la participation de l’Université de Lorraine au salon Oriaction, la vice-présidente de l’université en charge de la formation revient sur la place de l’université dans le processus d’orientation des lycéens, un moment charnière pour leur parcours de formation.

Factuel : Un salon Oriaction, pour quoi faire ?

Sabine Chaupain-Guillot : Comme chaque année, l’Université de Lorraine sera présente au salon Oriaction. Cette année, ce salon a lieu les 9, 10 et 11 décembre au Hall des Expositions de Vandoeuvre-lès-Nancy où nous aurons le plaisir de nous retrouver en présentiel, comme on dit maintenant. Si ce moment est important pour l’Université de Lorraine, qui trouve là l’occasion de montrer la pluralité et la diversité de son offre de formation, c’est surtout un moment important pour les lycéens et les lycéennes de l’académie de Nancy-Metz. Qu’ils soient inscrits en première ou en terminale, cela peut être pour eux l’occasion de découvrir de multiples formations, dont certaines leur sont totalement inconnues, ou de venir poser des questions aux responsables des formations pour lesquelles ils ont déjà un intérêt, et ce, pour le confirmer ou l’infirmer. L’avantage de ces échanges est de pouvoir poser toutes sortes de questions, aussi bien sur le contenu de la formation que sur les conditions d’études. Le dialogue est d’autant plus facile à établir que ce sont souvent des étudiants qui leur répondent. C’est vraiment un moment important dans le parcours d’orientation des lycéens.

Factuel : Comment bien s’orienter ?

SCG : Question difficile. C’est tout un processus qui dépend à la fois des appétences des lycéen(ne)s et de leurs capacités à réussir dans les formations qui les intéressent. Je dirais toutefois que l’un des mots-clés est la recherche d’informations. Plus le lycéen ou la lycéenne aura pu collecter de renseignements sur la formation visée et sur les débouchés qu’elle offre, plus il saura si c’est une voie qui lui convient ou non. De plus, au cours de leurs recherches d’informations, les lycéen(ne)s vont parfois découvrir des formations auxquelles ils n’auraient jamais songé. Ces informations ne sont, bien évidemment, pas disponibles qu’au salon Oriaction, les lycéens et les étudiants peuvent ainsi retrouver toute l’offre de formation de l’Université de Lorraine à l’adresse suivante : formations.univ-lorraine.fr. Ils y trouveront également des informations sur ce que les enseignants du supérieur attendent d’eux dans chacune des formations de l’université, mais aussi les taux de réussite des étudiants en fonction de leur série du bac ou encore le contenu de la formation et ses débouchés. Si le choix de l’orientation est important, il ne doit toutefois pas être considéré comme définitif. Quand on a 17 ans, il est, en effet, possible de se tromper et de revenir en arrière ou d’envisager des voies moins linéaires. Toute année passée dans l’enseignement supérieur n’est pas une année de perdue, on y apprend toujours quelque chose, ne serait-ce que ce que l’on ne souhaite pas faire, et cela fait progresser. Aussi, si cette étape est importante, il faut aussi l’aborder sereinement, en évitant tout stress inutile. Ils ont le droit à l’erreur. D’ailleurs des dispositifs de réorientation sont prévus afin de leur permettre de changer de voie s’ils s’aperçoivent que leur choix ne correspond pas à leurs attentes.

Notre rôle consiste donc à guider, accompagner les élèves dans ce que nous pourrions appeler un véritable labyrinthe. En effet, nous nous devons de leur montrer le chemin, et ce, en leur apportant une information fiable, précise, honnête.

Il s’agit, en effet, de les aider à trouver la bonne voie, pas la meilleure, si tant est que nous puissions la définir, mais celle qui correspondra le mieux à leur projet, projet qui doit être respecté, quel qu’il soit, car c’est la motivation qui est la principale source de réussite de l’étudiant. Il doit pouvoir se fixer un but, un horizon qu’il souhaite atteindre pour avoir les chances d’y parvenir…

Aussi, l’orientation ne doit pas être vue comme un moment, aussi important soit-il, mais comme un parcours, et il nous faut accompagner les (futur(e)s) étudiant(e)s tout au long de ce parcours. C’est ce que nous faisons tout au long de l’année, en lien avec les enseignants du secondaire, notamment dans cadre du projet Ailes. Nous donnons également rendez-vous aux lycéens pour plusieurs autres manifestations qui leur permettront de confirmer ou non leur choix d’orientation : lors des journées portes ouvertes (en janvier et février), mais aussi lors du printemps de l’orientation (en mars).

Factuel : Quelles sont les nouveautés pour les lycéens ?

SCG : Deux grandes réformes devront être particulièrement bien expliquées aux lycéens cette année : celle de l’entrée dans les études de santé et celle des nouveaux diplômes dispensés par les IUT, à savoir les bachelors universitaires de technologie (BUT).

La première a déjà été mise en œuvre l’an dernier, mais reste encore difficile à comprendre par les lycéens. Pour cela, je les invite à venir se rendre sur le stand du collegium Santé de l’Université de Lorraine. Le département Pass et les étudiants du Tutorat Santé Lorraine seront présents pour leur donner toutes les informations utiles sur les deux nouvelles voies d’accès aux études de santé : le parcours spécifique accès santé (PASS) et les licences avec accès santé (LAS). Quelle que soit la filière souhaitée (maïeutique, médecine, odontologie, pharmacie, kinésithérapie ou ergothérapie), l’accès à ces études de santé reste très sélectif, les capacités d’accueil étant limitées en deuxième année. En PASS, le contenu de la formation ressemble à ce qui était proposé auparavant en PACES, même si les enseignements sont davantage tournés vers les sciences humaines et sociales. Par ailleurs, les étudiants doivent opter pour une unité d’ouverture leur permettant de se réorienter à l’issue de la première année s’ils n’ont pas réussi à poursuivre leurs études en deuxième année de santé, puisqu’il est interdit de redoubler le PASS. En L.AS, le socle de la formation est la L1 dans laquelle sont inscrits les étudiants. À ce socle, s’ajoute un ensemble d’enseignements rassemblés dans une unité dite « mineure santé ».

Chaque étudiant, qu’il soit inscrit en PASS ou en L.AS a deux chances d’accéder aux épreuves d’entrée aux études de santé.

Après la première année, l’étudiant s’orientera soit vers une 2ème année de licence (dans le cas où il a suivi le parcours L.AS par exemple ou s’il a été admis en 2ème année après un PASS), soit pourra se réorienter vers une autre 1ère année. L’année suivante, il pourra se présenter à nouveau aux groupes d’épreuves, à condition d’avoir validé sa deuxième année de licence.

Autre vraie nouveauté : la mise en place des bachelors universitaires de technologie (BUT), qui ont vocation à remplacer les diplômes universitaires de technologies (DUT) et qui sont opérés dans les Instituts universitaires de technologie (IUT).

L’objectif de ces BUT est de préparer les étudiants à l’insertion professionnelle à l’issue de trois années d’études, à un niveau de cadre intermédiaire.

Il y a des BUT dans de nombreux domaines, aussi bien dans le tertiaire (techniques de commercialisation, gestion et administration des entreprises, qui sont les deux plus connus, mais on peut citer également informatique et communication, statistique et informatique décisionnelle ou encore gestion logistique et transport) que dans le secondaire, avec une multitude de domaines, que ce soit le génie civil, le génie biologique, le génie des procédés, le génie industriel ou encore le génie électrique ou la qualité, logistique industrielle et organisation (QLIO), sans oublier les métiers du multimédia et de l’internet (MMI) ou encore l’informatique et les réseaux et télécommunications. Bref, un grand nombre de choix possibles, dans un grand nombre de sites. En effet, les IUT sont disséminés sur l’ensemble du territoire lorrain, de Saint-Dié à Thionville, en passant par Metz, Nancy, Epinal, Longwy et Sarreguemines, voire Lunéville pour une délocalisation. Les mentions de BUT ouvertes à l’Université de Lorraine représentent la quasi-totalité de toutes les mentions qui existent. Les 8 IUT de l’Université de Lorraine sont présents sur le salon, n’hésitez pas à aller à leur rencontre !