Quand on a un peu de talent de plume mais qu’on est étudiant et fauché comme les blés, pas facile de faire connaître ses écrits. C’est pour cela que pour la troisième fois, la FéDEN (Fédération des étudiants nancéens) publie sous forme de recueil les écrits des étudiants de la région.
Interview avec Quentin Henon-Hilaire, président de la fédération.
C’est quoi, le Plumé ?
C’est un projet que l’on a lancé pour la première fois en 2013. On procède à un appel à texte entre novembre et février auprès des étudiants lorrains. La participation est gratuite, la forme est très libre, on peut écrire sur tous les styles, tous les thèmes, en fiction, poèmes… Mais dans une limite de dix pages. L’année dernière, on a reçu entre 60 et 80 textes. Ensuite un jury composé d’étudiants sélectionne les vingt meilleurs textes. Nous nous chargeons de la mise en page et de la couverture puis les recueils sont imprimés à 500 exemplaires.
Pourquoi proposer ce projet aux étudiants ?
L’objectif, c’est de permettre aux étudiants d’être publiés. Beaucoup écrivent, mais trouver une maison d’édition est vraiment galère et quand on écrit seulement une ou deux nouvelles ça ne permet pas de publier un livre complet. Ce recueil permet d’être publier largement et nous ne demandons pas un niveau d’exigence très haut, même s’il faut quand même savoir écrire convenablement.
Quel a été l’accueil pour les premières éditions ?
Nous avons eu des candidatures d’étudiants de lettres, langues et journalisme, bien sûr, mais aussi médecin ou juriste. On a pu profiter d’un stand sur le plus gros salon littéraire de la rentrée à Nancy, « Le Livre sur la Place », ce qui nous a aidé à nous faire connaître. Près de 300 exemplaires de la première édition ont été vendus, pour un prix de 4 euros à l’unité. Et ce qui a été vraiment super, c’est que beaucoup de lecteurs de la première édition sont revenus pour acheter la seconde, où des auteurs qu’ils avaient repérés étaient à nouveau publiés (comme Marie Bouchez et Marc Hossmann).
Pour cette troisième édition, c’est la première fois que vous tentez un financement grâce au crowdfunding. Pourquoi ?
C’est un projet assez coûteux : la participation des étudiants-auteurs est gratuite et les frais d’impression et de communication nous reviennent à mille euros. On a décidé de présenter ce projet sur une plateforme de financement participatif pour collecter 500 euros et sensibiliser les gens au prix du projet. Après, si on ne réussit pas à amasser la somme voulue, on continuera à s’autofinancer, on n’abandonnera pas ! Mais si vous voulez participer, il est encore temps.
Pour proposer un de vos textes à la publication, rendez-vous sur le site de la FédEN.
Auteurs : Leïla Marchand et Joann Mathias
Cet article est publié en partenariat avec Webullition, le web'zine du master de webjournalisme