Muriel Bordessoulles : une doctorante au chevet de Notre-Dame de Paris

 
Publié le 16/01/2022 - Mis à jour le 14/04/2023

À la suite du terrible incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) a été missionné avec d’autres organismes du ministère de la Culture afin de sauvegarder ce qui pouvait l’être : bois, pierres, métaux... Ces objets patrimoniaux, recueillis dans des conditions particulièrement difficiles - risques d’effondrement, mesures sanitaires drastiques, exigences dans les délais - vont participer à la restauration mais aussi faire l’objet d’études dans différents domaines. L'intérêt des recherches est de permettre aux responsables chargés de la restauration de connaître avec davantage de précision les matériaux utilisés à l'époque médiévale, des connaissances incontournables pour assurer la restauration future du monument.

C’est dans ce contexte que Muriel Bordessoulles, spécialiste des bois archéologiques et doctorante au laboratoire Hiscant-MA de l’université de Lorraine et au C2RMF, a participé à ce chantier hors normes. Parmi les missions, elle a notamment participé à collecter, identifier et stocker les bois de la charpente et de la flèche, de concert avec d’autres chercheurs de renom, comme Catherine Lavier (C2RMF) : un travail de fourmi pour des enjeux scientifiques et patrimoniaux d’exception. Pollués par le plomb omniprésent, les précieux vestiges rescapés de l’incendie ont été entreposés sur le chantier puis évacués dans un site sécurisé permettant un suivi de chaque bois pour les études ultérieures.

 

Muriel Bordessoulles sur le chantier de Notre-Dame de Paris ©C2RMF/Alexis Komenda
Collecte des bois sur le chantier de Notre-Dame de Paris ©C2RMF/Alexis Komenda