Gabrielle De Micheli lauréate du Prix Jeunes Talents France 2021 – L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science

 
Publié le 13/10/2021 - Mis à jour le 4/05/2023

Pour contribuer à valoriser l’excellence scientifique des femmes, qui reste trop peu reconnue, la Fondation L’Oréal, avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO, décerne le Prix Jeunes Talents Pour les Femmes et la Science France 2021 à 35 jeunes chercheuses brillantes. Gabrielle De Micheli, lauréate du Prix Jeunes Talents France 2021 – L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science, était doctorante Inria au sein de l’équipe Caramba, commune à Inria et au Loria (CNRS, Inria, Université de Lorraine).

Sécuriser les échanges d’informations par la cryptanalyse

Née à Palo Alto en Californie, Gabrielle De Micheli grandit aux États-Unis avant de poursuivre ses études en Suisse. Elle intègre l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), où son père enseigne, et obtient un master en mathématiques théoriques. Pour cette pianiste également passionnée par l’alpinisme, les études sont synonymes de voyages : une année à Édimbourg, un semestre à Londres, plusieurs mois à Philadelphie, sans oublier un séjour en Afrique du Sud pour transmettre sa passion des mathématiques à des collégiens et lycéens. « Cette expérience particulièrement enrichissante a confirmé mon goût pour le partage de connaissances et l’enseignement », explique la chercheuse qui débutera en septembre son post-doctorat à San Diego.

Fascinée par la physique théorique, elle rédige son mémoire de master en relativité générale à l’Imperial College de Londres. À l’intersection des mathématiques et de l’informatique, elle se tourne ensuite vers la cryptographie pour sa thèse. La recherche de Gabrielle De Micheli se situe du côté de la cryptanalyse : elle étudie les différentes manières de déconstruire les codes secrets. Un travail essentiel pour sécuriser les communications et transactions effectuées en ligne. Ses recherches sur les méthodes de chiffrement participent à garantir la sécurité des protocoles cryptographiques déployés sur Internet.

Par son parcours, la chercheuse souhaite aider les jeunes femmes intéressées par la recherche scientifique : « Les femmes de science ont le pouvoir de changer tout d’abord la perception de ce qu’est une femme dans les sciences. Nous sommes des chercheuses, capables de produire des résultats tout en menant des vies de famille. »

Gabriele de Micheli

Mon parcours de femme dans le monde scientifique m’a rendue forte et résiliente. Faire partie de la minorité m’a appris à ne pas me laisser intimider, me faire entendre et respecter.

Source : L’Oréal – UNESCO pour les femmes et la science

Crédit photo : Jean-Charles Caslot