Les enjeux environnementaux et sociétaux sont aujourd’hui des préoccupations de premier plan pour les citoyens et sont devenus des enjeux structurants du débat démocratique. De par ses missions, et en tant qu’acteur du territoire, l’Université de Lorraine prend évidemment en compte ces sujets de transition et de mutation dans son fonctionnement et dans ses activités de formation et de recherche. Construite autour de valeurs fortes, dont celle de la responsabilité, affichée dans sa Charte des valeurs, elle se veut même résolument engagée. Cette responsabilité s’inscrit dans le cadre d’une contribution à une société plus durable, au sens des objectifs du développement durable définis par les Nations Unies.
Des formations variées
Les questions environnementales et sociétales traversent toutes les activités de l’université. La recherche en Lorraine est historiquement engagée depuis de nombreuses années dans le domaine des ressources naturelles et de l’énergie. Depuis 2015, l’ensemble des partenaires de l’initiative Lorraine Université d’Excellence (LUE) sont mobilisés sur le territoire pour développer l’expertise scientifique, technologique et professionnelle sur six grands défis sociétaux parmi lesquels la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement, les énergies du futur et la transition énergétique. Mais c’est l’ensemble de la communauté universitaire qui est active sur ces questions auxquelles les étudiants sont particulièrement sensibles. L’établissement se mobilise sur des actions concrètes en matière de transition écologique qui impactent le quotidien de la vie sur les campus (efficacité énergétique des bâtiments, réduction des déchets, mobilités…). Des formations spécifiques autour de l’environnement existent déjà au sein de l’établissement, et la question de la sensibilisation et de la formation de l’ensemble des étudiants aux grands enjeux de la transition écologique est aujourd’hui au cœur des réflexions.
L’Université de Lorraine compte ainsi de nombreuses unités d’enseignement en lien avec l’environnement et la transition écologique, où des matières transverses abordent la thématique et permettent ainsi de proposer un parcours complet, comme par exemple et sans être exhaustifs :
- Master Génie de l'Environnement - Metz
- Master Agrosciences, Environnement, Territoire, Paysage, Forêt – Nancy
- Master EEA, parcours Intelligence-Mesures Énergétiques pour Énergies Nouvelles - Metz
- Master Chimie, PT Chimie durable et Environnement – Metz
- Master spécifique "Sites et Sols Pollués" Master GestE - Metz
- Licence Sciences de la Vie – Metz et Nancy
- Licence Sciences de la Terre – Nancy
- Licence professionnelle Agronomie – Metz et Nancy
- Diplôme d’ingénieur École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires (ENSAIA) – Nancy
- DUT Génie Biologique, option Génie de l'Environnement ou option agronomie – Thionville-Yutz et Nancy
- DU Biodiversité, Ecosystèmes, Territoires – Metz
- DU EDUTER - Économie et aménagement durable des territoires – Nancy
En tout, ce sont 16 formations en écologie, 72 formations autour du développement durable, 257 formations traitant de l’environnement ou de la transition écologique que l’on peut retrouver présentées sur le catalogue des formations de l’Université de Lorraine.
Des laboratoires particulièrement impliqués
Deux pôles scientifiques sont engagés de manière remarquable dans le domaine de l’écologie à l’Université de Lorraine. Le pôle Agronomie, Agroalimentaire, Forêt (A2F), travaille sur l'écologie forestière, ce qui est particulièrement visible via le labex Arbre - le site lorrain est l'un des deux sites majeurs en France dans le domaine avec la Nouvelle Aquitaine (Bordeaux). La chaire partenariale Bio4solutions de l'ENSAIA est également à citer et vise à mettre au point des solutions alternatives aux phytosanitaires chimiques par exemple (voir aussi le laboratoire agronomie et environnement (LAE)).
Au sein de l’Observatoire Terre et Environnement de Lorraine (OTELo), le laboratoire interdisciplinaire des environnements continentaux (LIEC) est le deuxième pôle impliqué sur ces questions. Les chercheurs s’intéressent notamment au fonctionnement des écosystèmes continentaux fortement perturbés par l'activité humaine, avec pour finalité leur réhabilitation. À Metz, des équipes effectuent ainsi leur recherche sur la toxicologie de l'environnement, l'écologie du stress... Une autre équipe, sur Nancy et Thionville, le laboratoire Sols et Environnement (LSE), est plus centré sur les sols anthropisés et développe des projets sur la biodiversité des sols et les méthodes de décontamination des sites et sols pollués. Ces unités sont mobilisées aussi dans le labex Ressources21 sur l’écotoxicologie des métaux et participent aussi avec le Laboratoire Réaction et Génie des Procédés (LRGP) à la récupération des métaux par les plantes (dépollution des sols - agromine).
L’écotoxicologie, une science qui fête ses 50 ans en 2021 et dont la Lorraine a hébergé le père de cette discipline, Jean-Michel Jouany.
Des projets transverses
Des projets mobilisent également des unités de recherche d'OTELo, d'A2F et souvent d'autres pôles scientifiques comme le groupement d’intérêt scientifique (GIS) Friches Industrielles pour la réhabilitation des sites et sols pollués qui développe une station d'analyse et de test à Homécourt, ou encore la zone atelier du bassin de la Moselle. On peut également mettre en avant la mise en place du parcours de Master spécifique "Sites et Sols Pollués" du Master GestE à Metz.
Des projets sont également initiés et financés par Lorraine Université d'Excellence (LUE) et ont un volant écologique ou agroécologique comme le projet Biomolécules ou le projet DEEPSURF.