Au début de la dictature, le cinéma espagnol, sévèrement contrôlé par la censure, se limite à deux tendances : l’édification idéologique d’une part, les films d’évasion de la réalité, d’autre part. Mais, dès les années 50, apparaissent des films plus audacieux d’auteurs talentueux. Tandis que s’épanouit aussi un cinéma de pacotille, avec enfants chanteurs, le scandale éclate avec Viridiana de Buñuel, en 1961. Par la suite, Saura et son « cinéma métaphorique », d’une grande finesse, révèle la nature profonde du régime. Comme toute expression artistique, le cinéma a accompagné et traduit les évolutions du franquisme.
Nicolas BLAYO : cours d’histoire du cinéma espagnol et d’analyse de l’image animée. Il est l’auteur de nombreux articles sur le cinéma dans des revues et ouvrages français et étrangers. À l’UFR Arts, Lettres et Langues, il est également responsable des Ateliers de Pratiques Culturelles et de l’atelier « Cinéma ».
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