Mag "Sport, cité, université" met l’accent sur les valeurs sportives, l’occasion pour nous de parler de la recherche autour du sport. Factuel s intéresse pour le dernier article de la série au projet de Flavien Bouttet, maître de conférences à la Faculté des Sciences du Sport et chercheur au laboratoire APEMAC, portant sur les inégalités face à l'accès aux dispositifs Sport Santé coordonnant la prescription médicale d’activité physique.
La reconfiguration des plateformes de prescription médicale
Des plateformes régionales organisant l’accompagnement vers la pratique sportive à visée de santé existent depuis le début des années 2010 et le développement du plan sport santé bien être. À la fin de la décennie, entre la loi de modernisation du système de santé organisant la prescription d’activité physique pour les patients en ALD, la réforme territoriale et la loi NOTRe et la construction d’une nouvelle stratégie nationale sport santé, ces plateformes se sont reconfigurées. C’est comme ça qu’est né en 2019 dans le Grand Est le dispositif Prescri’Mouv et ses organisations départementales, coordonnée par l’ARS et les services du ministère des sports.
Des inégalités territoriales et sociales
Organisés à des échelles territoriales, ces dispositifs se développent de façon différenciée entre les régions et les départements en fonction des contextes locaux et des engagements plus ou moins fort des acteurs en place. De plus, des initiatives comparables émanant d’autres acteurs publics et/ou privés viennent diversifier les offres de pratiques sur certains territoires mais aussi ajouter de la confusion, voire parfois des situations de concurrence. Ces situations produisent en conséquence des inégalités territoriales et sociales d’accès aux dispositif de prescription médicale d’activité physiques.