Être étudiant sportif de haut niveau durant le confinement : rencontre avec Charly Leclaire [1/2]

 
Publié le 28/05/2020 - Mis à jour le 2/06/2020
Charly Leclaire, étudiant sportif de haut niveau

Dans cette période inédite qu’est le confinement, chacun d’entre nous a dû faire preuve d’adaptabilité afin de poursuivre ses activités de la vie quotidienne. Les étudiants sportifs de haut niveau ont également dû adapter leur pratique et ont dû avoir recours à leur imagination afin d’assurer une continuité dans leurs entraînements. Factuel est allé à la rencontre de Charly Leclaire : étudiant en master 1 de droit notarial, le jeune sportif de 22 ans est membre du centre nautique Verdunois de Meuse. Sa spécialité ? L’aviron. Pour nous, il revient sur son expérience d’étudiant sportif de haut niveau durant le confinement. 

Comment avez-vous vécu le confinement ? 

Le confinement a bouleversé mon calendrier universitaire et sportif. Cependant, j’ai su m’adapter et en tirer profit. J’ai pris l’habitude de me coucher à 22h30 et de me lever à 6H sans jamais déroger à la règle. Ce fut également l’occasion de reprendre de bonnes habitudes alimentaires en enfilant le tablier. Je n’ai pas trouvé cette période particulièrement longue du fait de ma charge de révisions et d'entraînements.

Durant le confinement, comment avez-vous concilié vos études à votre pratique sportive ? 

Je me suis fixé une journée type que j’ai respecté du début à la fin : 

  • 6h : réveil    
  • 6h30 : 20 minutes gainage    
  • 7H à 9h : révisions de mes partiels du semestre 8 de droit notarial    
  • 9H30 à 11h30 : machine à ramer et/ou home trainer    
  • 14h à 16h : révisions    
  • 17H à 19H : musculation ou home trainer    
  • 30 minutes d’étirements avant de me coucher    
  • 22h30 : extinction des feux 

La pratique sportive de l’aviron se réalise en extérieur. De quelle manière vous êtes vous adapté à cette situation afin de conserver votre état de forme physique ?

Pour cela je m’estime chanceux. Nous avons chez nous une salle de musculation complètement équipée. J’ai donc pu faire de la machine à ramer pour palier au manque de bateau, du home trainer à la place du vélo et continuer de réaliser les mêmes séances de musculation que d’habitude. 

Le confinement vous a privé d’entraînements collectifs, comment avez-vous géré cette pratique sportive particulière d’un point de vue psychologique ?

D’un point de vu psychologique, je savais que ça serait une période difficile mais que je pourrais en tirer tous les bénéfices avec un peu de motivation et d’organisation. J’ai abordé cette période en me disant : «Les autres vont voir du mal à s'entraîner, pas toi, alors tu ne lâches rien et tu seras devant en fin d’année ».

Quels étaient vos objectifs sportif avant le confinement ? 

J’avais pour ambition de renouveler ma place en équipe de France et de gagner les championnats de France avec mon club et ceux universitaires avec mon université.

Avec le déconfinement du 11 mai dernier, la Fédération française d’aviron a diffusé un protocole afin d’entamer la reprise de l’activité. Diriez-vous que vous avez repris votre rythme d’entraînement habituel ?

Pour la plupart des rameurs français, ce protocole leur a permis de reprendre le chemin de l'entraînement en bateau. Pour moi, verdunois, l’arrêté préfectoral autorisant la navigation a mis du temps à être signé. J’ai donc enfourché mon vélo de route pour remplacer la machine à ramer en patientant jusqu’à la publication de cet arrêté en fin de cette semaine. Les séances sont aujourd’hui limitées, ce qui fait que mes entrainements de rameurs n’ont pas repris à 100 %.