Fabrice Schmitt, chargé des actions culturelles en territoire à la Direction de la Vie Universitaire et de la Culture, dresse pour nous le bilan des actions artistiques et culturelles menées avec les composantes sur les sites délocalisés : entre programmation éclectique, mises en commun des projets et lien avec les acteurs locaux. Une dynamique vouée à se poursuivre pour la rentrée 2020-2021.
Quel constat avez-vous fait sur les actions culturelles sur les campus délocalisés ? Qu’est-ce qu’un campus délocalisé ?
Dans la mission qui m'a été confiée, les campus délocalisés sont tous les sites où l'université est présente avec au moins une composante, à l'exception de Metz et Nancy, les deux gros pôles de l'UL, de nombreuses propositions existant déjà dans ces deux villes.
L'idée est de mettre en œuvre des événements artistiques et culturels, que ce soit en soutenant, enrichissant les projets déjà présents ou en proposant une autre offre. Les projets sont variés, pluridisciplinaires et développés en lien avec les acteurs locaux (collègues enseignants, personnels administratifs, étudiants ou associations). Ces programmes sont en direction de la communauté universitaire dans son ensemble, des étudiants bien évidemment mais aussi des personnels enseignants et administratifs, ou ouverts à un plus large public extérieur à l’établissement.
Certains projets peuvent être proposés sur plusieurs sites, au gré des opportunités, possibilités techniques, ...
Il est important de travailler aussi avec les partenaires artistiques et culturels de chaque ville ou agglomération. Ainsi les projets ne se déroulent pas forcément au sein des composantes mais peuvent être dans les cinémas, salles de spectacles, galeries, musées, ... voire dans des lieux non dédiés tels que des bars... L'université vit dans un environnement et interagit avec celui-ci. La politique culturelle développée est aussi là pour faire connaitre toutes les initiatives locales aux étudiants et collègues et les amener à y participer.
Comment des projets artistiques et culturels s'y sont développés ?
J'ai pu voir en me présentant sur les différents sites et en envisageant la politique culturelle souhaitée qu'il existait un dynamisme dans chaque composante, avec des personnes déjà impliquées dans la réflexion et avec beaucoup d'envies. Nous nous sommes donc entendus sur de possibles projets, intentions, et même rêves.
Nous avons concrétisé ces projets, avec notamment : la visite de l’exposition consacrée à Hergé au château de Malbrouck, où se sont rendus des groupes de l'IUT de Sarreguemines, de Longwy, de Thionville-Yutz et des étudiants et personnels d'Epinal ; le double concert de Thomas Laigle et Anthony Laguerre diffusé à Longlaville, Nancy et Epinal ; la diffusion du spectacle Humains, la Roya est un fleuve d'après la BD de Troubs et Baudouin à Thionville et Sarreguemines ; la diffusion dans le studio Alice Guy de l'IUT de Saint Dié de la performance audiovisuelle Eau Forte ou plus récemment le spectacle Tesla que nous espérons pouvoir montrer à Longwy la saison prochaine.
Avec des manifestations préexistantes comme les journées Théâtre et science à Lunéville, le travail en commun a permis entre autre d'y faire exposer les travaux photographiques de Didier Robert, collègue enseignant de Saint Avold, qui y organise le festival Photonature ou encore de communiquer plus fortement sur le Festival international de sociologie (FISO) à Epinal.
Toutes ces actions permettent à chacun d'envisager la dimension artistique et culturelle et de travailler ensemble, de créer des rencontres (par exemple entre filières/départements).Un des objectifs les plus importants est de voir se développer une implication des étudiants, qu'ils ne soient pas simplement spectateurs mais aussi acteurs de ces entreprises.
Quels sont les perspectives à la rentrée 2020-2021 ?
Avec l'annulation des actions prévues sur cette fin d'année universitaire, une partie sera reportée sur la nouvelle année. A l'heure actuelle, tout est fait pour maintenir le lien malgré les contraintes dues à la fermeture des bâtiments et du confinement. La dimension artistique et culturelle doit participer au retour à la "normale", elle reste une donnée importante du vivre ensemble et de l'ouverture au monde, à l'autre !
Nous espérons pouvoir amplifier les actions en y amenant d'autres versants tels que des résidences d'artistes, des travaux et rencontres sur des temps plus longs.