À l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir une sélection de celles qui travaillent au quotidien pour la recherche. Rencontre avec Céline Cakir-Kiefer, chercheuse à l'URAFPA.
Quel a été votre parcours ?
Céline Cakir-Kiefer : "Actuellement, je suis enseignante-chercheuse au sein de l’URAFPA (Unité de Recherche Animal et Fonctionnalités des Produits Animaux), co-responsable du master mention Nutrition et Sciences des Aliments et responsable du M1 à la Faculté des Sciences et Technologies. Il est le fruit d’une motivation sans faille et de longues années d’études. Issue de l’immigration, je n’ai pas grandi dans des contextes sociaux et économiques favorables. Les études étaient ma seule porte de sortie. Sans référence et sans environnement propice, je ne savais pas quoi faire après mon Bac scientifique. J’ai intégré la première année de Biochimie à l’Université de Metz puis à l’Université de Nancy jusqu’à une Maîtrise (M1) de Biochimie à la FST. C’est durant un stage volontaire d’été, que j’ai effectué au laboratoire du professeur Netter, que mon goût pour la recherche est né. J’ai donc continué en DEA (M2) de Pharmacologie. Le stage de recherche que j’ai effectué au Centre du Médicament à Nancy et au laboratoire de Biochimie à Metz m’a définitivement convaincue. J’ai commencé une thèse CIFRE à la Faculté de Pharmacie de l’Université de Strasbourg. Mon travail portait sur l’enzymologie moléculaire et cellulaire. Je suis ensuite partie en post-doctorat dans l’industrie pharmaceutique, notamment chez Pfizer et Sanofi. Après quelques semaines d’inactivité, j’ai accepté un poste de technico-commercial qui ne m’a pas plus. J’ai occupé un demi poste d’ATER à l’Université de Strasbourg afin de revenir dans le milieu de l’enseignement et de la recherche et ainsi appuyer mes candidatures pour des postes de Maître de Conférences. Cette démarche a été fructueuse car elle m’a permis d’obtenir mon poste actuel. Aujourd’hui, j’évolue dans un milieu tellement enrichissant que ma vie professionnelle enrichie ma vie privée. Mes activités d’enseignement me confrontent à la réalité, à cette vie extérieure portée par les étudiants qui se traduit entre autres par une utilité directe, immédiate qui touche à leur insertion professionnelle. Alors que la recherche, c’est aussi se sentir utile, mais se sentir utile à une plus grande échéance."