En ce début d’année 2020, de nombreux lycéens sont à l’heure de choix décisifs concernant leur entrée dans l’enseignement supérieur. Entre réformes en cours et conseils à ces futurs étudiants, Sabine Chaupain-Guillot, vice-présidente de l’université en charge de la formation revient sur la façon dont l’Université de Lorraine prépare au mieux le terrain pour ses étudiants.
À la rentrée 2020, la PACES telle qu’elle existe laissera place à des Licences « accès santé » (L.AS) et à un Parcours « accès santé » spécifique (PASS), comment l’université s’y est-elle préparée ?
En effet, cette réforme est l’enjeu majeur de la prochaine rentrée universitaire, nous avons dû y faire face et proposer des solutions permettant aux étudiants et aux équipes pédagogiques de travailler sereinement. Deux objectifs majeurs ont animé nos travaux : le premier est de répondre à l’ambition de cette réforme consistant à diversifier les profils d’étudiants accédant aux études de santé, le second, plus ambitieux, est de pouvoir continuer d’accueillir toujours autant d’étudiants que les années précédentes (ndlr 1500 néo-bacheliers). Nos L.AS et PASS ont été créés en ce sens.
Quelles sont les différences entre L.AS et PASS ?
Le parcours spécifique (PASS) permettra de suivre une formation proche de celle dispensée en PACES jusqu’alors, même si les modalités pédagogiques y seront revues, prévoyant notamment davantage d’enseignements en travaux dirigés. Nouveauté, ces étudiants suivront un enseignement dit « d’ouverture » permettant, le cas échéant, une orientation vers une autre filière après la première année. Les étudiants inscrits en licences « accès santé » (L.AS) seront eux inscrits dans une des licences pour lesquelles l’université propose cette option. Ils suivront les enseignements de cette formation complétés par une unité d’enseignement appelée « Mineure Santé ». À la fin de cette année, les étudiants de L.AS et de PASS seront confrontés à deux groupes d’épreuves qui les départageront pour accéder à la seconde année des études de santé.
Une autre réforme majeure est en cours : celle du baccalauréat. Comment l’université est-elle impactée ?
Les bacheliers 2020 formeront la dernière cohorte d’inscrits avec un baccalauréat tel qu’il existe actuellement. Dès l’année prochaine, les bacheliers « nouvelle génération » se présenteront à nos portes et nous devrons les accueillir. Auparavant, nous pouvions nous appuyer sur les séries de baccalauréat pour avoir une idée des acquis académiques, ce ne sera plus le cas. Toutefois, l’université est habituée à accueillir des populations très hétérogènes et dans les filières où la continuité des enseignements secondaire/supérieur est nécessaire, nous serons sans doute amenés à proposer aux futurs étudiants des cours de remise à niveau. Ce travail est mené de concert entre des équipes pédagogiques du secondaire et du supérieur.
Les journées portes ouvertes de l’université débutent le 1er février, quels conseils pourriez-vous donner aux futurs étudiants ?
Je les invite tout d’abord à ne pas se censurer. Tous les choix sont possibles, rien ne doit sembler inaccessible. Et même si nous ne le souhaitons à personne, ils ont le droit à l’erreur et les changements rapides d’orientation sont possibles. Ensuite, je ne peux que les inviter à prendre un maximum d’informations. Notre catalogue de formations regorge d’informations utiles pour les aider dans leur décision. A partir du 1er février commencent également les journées portes-ouvertes sur de très nombreux campus, c’est l’occasion de découvrir leur futur lieu d’études. Enfin, je me permets un dernier conseil, plus technique, celui de ne pas limiter le nombre de candidatures dans Parcoursup, ceci pour éviter les impasses et faciliter la rentrée de chacun.