Chaque année, le site de Sarreguemines de l’INSPÉ organise un évènement en direction de ses usagers à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (harcelées, battues, violées, mais aussi, excisées, mariées de force, gavées…). Les chiffres sont en effet terrifiants : en France, toutes les sept minutes, une femme est violée, et tous les deux jours, une femme décède sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Florence Soriano-Gafiuk, directrice du site de formation, explique : « Un agresseur a souvent développé une image de soi fragile qu’il tente d’effacer en choisissant une proie et en en faisant sa chose ». Elle ajoute : « Il est important de dénoncer les stratégies du prédateur – ce sont toujours les mêmes ! -, et d’apporter aux étudiant.e.s tous les conseils et contacts dont elles ou ils auront besoin en cas d’agression. »
Le programme prévoyait cette année la projection du film Working Woman de Michal Aviad, qui raconte l’histoire d’une jeune femme devenue la proie sexuelle de son patron, puis l’animation d’un débat. Les échanges ont été d’autant plus émouvants que l’évènement était marqué par un hommage aux victimes du féminicide de l’École polytechnique de Montréal : le 6 décembre 1989, un jeune homme, armé d’une carabine et d’un couteau, pénètre dans l’établissement avec l’intention de tuer le plus de filles possible, juste parce qu’elles ambitionnaient d’épouser une carrière d’ingénieur (un métier genré). Il fera 28 victimes et 14 décèderont.