Tous les cinq ans, le Ministère mène une étude de prospective technologique, qui fait l’objet d’un rapport. La cinquième édition de ce rapport, Technologies Clés 2020, aboutissement d’un travail d’analyse mené en l’automne 2014 et début 2016, s’est résolument inscrite dans le contexte de l’Industrie du futur, affichée dès le sous-titre de l’étude, Préparer l’industrie du futur.
L’étude analyse 47 technologies clés touchant à neuf domaines applicatifs, alimentation, environnement, habitat, sécurité, santé et bien-être, mobilité, énergie, numérique, loisirs et culture. 47 fiches de synthèse sont ici proposées, avec une structure commune. La technlogie concernée est d’abord décrite, avant que ne soient explicités les enjeux qui la rendent « clé ». Vient ensuite une analyse des marchés, avant que ne soient développés les principaux défis identifiés pour son développement – défis technologiques, défis commerciaux et en termes d’usage, enjeux réglementaires. La fiche se conclut par une analyse des principaux acteurs français, académiques et entreprises – ou ceux considérés comme tels –, avec une évaluation de leur position à l’échelle mondiale. Cette analyse est notamment destinée à orienter les entreprises, ainsi que les décideurs vers les secteurs les plus porteurs.
Même si le point est relativement anecdotique, un petit chapitre est consacré à la question du « temps ». Temps long de la technologie, de l’innovation – l’exemple donné est celui du renouvellement du parc immobilier, de l’ordre de 100 ans : faire évoluer l’essentiel du parc vers des bâtiments à basse consommation (BBC) ne se fera pas en quelques mois – et de l’Université, temps court de la société, des médias, de la politique et des entreprises : voilà bien un enjeu qui nous concerne !
Un chapitre traite également de la question de l’appropriation des technologies par la société. Alain Bugat, président de l’Académie des technologies, insiste sur l’importance de prendre en compte la modification sociétale en cours, qui fait que, d’une logique verticale, on pourrait passer à « des logiques horizontales de réseaux interactifs ».
Sans lister l’ensemble des technologies étudiées, signalons tout de même qu’elles sont largement compatibles avec les 17 thématiques de l’Alliance Industrie du futur.
Le texte intégral de l’étude :
Une visualisation des 47 technologies :