Ce colloque rassemblera des journalistes littéraires issus des deux côtés des tranchées, et qui ont utilisé le reportage (si le pays n’était pas occupé) afin de promouvoir un chauvinisme national, retracer les conséquences de la guerre ou faciliter ce que l’on appelle aujourd’hui le peace journalism. Albert Londres, Joseph Kessel, Louis Piérard, Louis Tasnier, Egon Erwin Kisch, Joseph Roth, John Reed, Richard Harding Davis, Philip Gibbs et Basil Clarke, parmi tant d’autres, couvrirent la guerre et ses suites en tant que journalistes mais ont choisi de représenter leurs sujets dans un style littéraire incompatible avec un journalisme dit factographique, qui commençait à se développer à l’époque. Le but de cette journée d’études consiste à évaluer le rôle joué par le journalisme littéraire sur la façon dont diverses nations ont raconté la Grande Guerre, tout en nous interrogeant sur la manière dont ces récits pourraient aider à la reconfiguration de certains faits historiques, heuristiques et journalistiques, ainsi que leurs représentations littéraires de la Guerre, au XXIe siècle.