Le prix Nobel de Médecine et Physiologie 2018 a récompensé deux chercheurs ayant travaillé sur une nouvelle façon de combattre les cellules cancéreuses. Tasuku Honjo et James P. Allison ont mené des travaux similaires qui montrent qu’il est possible d’utiliser le système immunitaire d’un malade pour éliminer les tissus cancéreux. C’est ce qu’on appelle désormais l’immunothérapie.
Le cancer longtemps été considéré comme un processus autonome influencé par des critères propres à la cellule tumorale. L’implication de la réponse immunitaire dans le contrôle du processus tumoral a longtemps été décriée. La démonstration récente de la très forte valeur pronostique associée à la qualité et à l’intensité de la réaction immunitaire au site tumoral ainsi que les résultats cliniques obtenus par les nouvelles immunothérapies témoignent d’un changement de paradigme. Notre groupe vient de valider à l’échelle internationale le premier test en pathologie digitale à visée pronostique (ie. le test « immunoscore ») permettant de quantifier les populations immunitaires d’intérêt au site tumoral (Pagès F et al, The Lancet 2018).
Pr. Franck Pagès, M.D., PhD
Professeur d’Immunologie à la Faculté de médecine de l'Université Paris-Descartes et dans le service d’Immunologie biologique de l'Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP) à Paris.
Directeur de la plateforme d’immunomonitoring de l’HEGP, ou a été conçu et où est réalisé le test « Immunoscore » pour les tumeurs solides.
Direction d’un groupe de recherche au sein de l'équipe "Integrative Cancer Immunology Team" dirigée par J. Galon au Centre de Recherche des Cordeliers.
Contact helene.primerano@univ-lorraine.fr
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