Thomas Rabeyron, nouveau directeur du laboratoire INTERPSY

 
Publié le 12/07/2018 - Mis à jour le 5/05/2023

Créé en janvier 2009 et restructuré au 1er janvier 2018, le laboratoire INTERPSY (EA 4432), dont les locaux sont situés à Nancy sur le Campus Lettres et Sciences Humaines, est constitué de 24 enseignants-chercheurs titulaires, 25 doctorants, 2 Emérites, ainsi que des chercheurs associés, provenant du champ de la psychologie et de la médecine. Le laboratoire est structuré autour de trois axes complémentaires : « Psychologie Clinique et Projective » (PsyCliP, responsable : Renaud Evrard), « Groupe de Recherche sur les communications » (GRC, responsable : Martine Batt), et « Pratiques Innovantes en Santé Mentale et Environnementale » (PRISME, responsable : Bernard Kabuth). INTERPSY est rattaché à deux Ecoles Doctorales - SLTC et BioSE - et au Pôle Scientifique « Connaissance, Langage, Communication, Société » (CLCS). Les recherches développées au sein de l’unité portent essentiellement sur le développement et la modélisation des dispositifs de soins dans le champ de la santé mentale à l’interface entre psychologie et médecine.  Le laboratoire s’appuie aussi bien sur méthodes et des modèles hérités des sciences de la subjectivité (psychanalyse, anthropologie, etc.) que sur des approches davantage quantitatives et expérimentales.

Son parcours

Après une formation de psychologue clinicien, il a réalisé un doctorat de psychologie clinique et psychopathologie en co-direction (Université Lyon 2 et Université d’Édimbourg) ainsi qu’une formation complémentaire à l’École Normale Supérieure de Cachan dans le champ des sciences cognitives. Recruté comme maître de conférences à l’Université de Nantes en septembre 2012, Il est également Honorary Research Fellow au sein du département de psychologie de l’université d’Édimbourg depuis 2014.

Thomas Rabeyron a ensuite été recruté comme professeur de psychologie clinique et psychopathologie à l’Université de Lorraine en septembre 2017. Outre ses fonctions de directeur du laboratoire INTERPSY, il est également responsable de la mention de Master « Psychologie clinique, psychopathologie et psychologie de la santé » ainsi que du parcours « Modèles psychodynamiques, démarches diagnostiques et thérapeutiques ».

Ses thématiques de recherche

Ses recherches se situent à l’interface entre les modèles psychanalytiques et les neurosciences cognitives selon trois perspectives complémentaires. La première concerne le champ des expériences exceptionnelles ou anomales. Celles-ci désignent des expériences situées aux frontières de la subjectivité, comme les expériences de mort imminente ou les « sorties » hors du corps. Il s’agit de déterminer les conditions d’émergence de ces vécus particuliers et de les utiliser pour mieux comprendre le fonctionnement de la réalité psychique dans ces états extrêmes. Il s’intéresse également à différentes formes d’expressions psychopathologiques contemporaines et de « mutations » dans le champ social qui produisent une évolution dans les formes de psychopathologies. Cela le conduit enfin à développer des travaux portant sur l’évaluation et la modélisation des psychothérapies, en particulier les dispositifs d’orientation psychanalytique. Dans cette perspective, il s’agit de comprendre comment les psychothérapies psychanalytiques favorisent la relance et la transformation des processus psychiques.

Son projet à la tête du laboratoire

Il souhaite développer le laboratoire, avec l’appui de ses directeurs d’axes, de son conseil et de l’ensemble de ses membres, selon les trois perspectives suivantes :

  • Participer au développement d’un éco-système qui favorise le plaisir à travailler ensemble au sein de l’unité, ce qui implique l’organisation de réunions et de séminaires réguliers, ainsi que la mise en place d’espaces de travail et de recherche adaptés au déploiement de travaux innovants,
  • Consolider le développement de la politique de recherche telle qu’elle a déjà été mise en place par la précédente directrice du laboratoire, Joëlle Lighezzolo-Alnot. Ceci implique de poursuivre la qualité de l’encadrement doctoral au sein de l’unité, et de tenir compte des recommandations proposées par le HCERES (publications internationales, multiplication des appels à projets, accueil de chercheurs internationaux, etc.) en vue d’améliorer l’attractivité et la visibilité de l’unité,
  • Enfin, favoriser la cohérence et l’intégration des recherches entre les trois axes du laboratoire. Le fait de travailler à l’interface entre psychologie et médecine est une force pour INTERPSY qui peut ainsi développer des recherches en articulation étroite avec les acteurs de la santé mentale et les structures hospitalières.