A l'Institut Jean Lamour, on recycle le béton !

 
Publié le 10/04/2018 - Mis à jour le 11/04/2018
 Synthèse d'un clinker au laboratoire

L’équipe "Matériaux pour le Génie Civil" de l’Institut Jean Lamour participe au projet européen SeRaMCo (Secondary Raw Materials for Concrete Precast Products).

Ce projet INTERREG VB de 3 ans et demi (avril 2017-septembre 2020) porte sur le recyclage des bétons et autres matériaux de déconstruction dans des produits préfabriqués en bétons et dans le ciment.

Dans l’Union Européenne, environ 50% des matières premières sont utilisées dans le secteur de la construction, qui génère aussi un tiers environ de tous les déchets. Les déchets de déconstruction et de démolition sont formés de bétons, briques, tuiles, céramiques potentiellement recyclables en granulats, du moins si le procédé d’élaboration est adapté. Aujourd’hui, 70% de ces matériaux sont réutilisés dans les couches inférieures des chaussées.

Le projet SeRaMCo vise à accroître l’utilisation de ces ressources pour la production de ciments et de bétons. Il s’intéresse à la fois au recyclage des matériaux de bonne qualité pour faire des produits préfabriqués en béton et au recyclage des fractions fines de moindre qualité (< 2mm) pour fabriquer du ciment.

Le projet permettra le développement de méthodes de traitement innovantes, la production industrielle de ciment avec diverses qualités de sables et la fabrication industrielle de bétons préfabriqués à base de granulats recyclés. Ces produits seront testés sur trois sites pilotes (à Seraing en Belgique, à Saarlouis en Allemagne et en Moselle en France).

Dans le cadre de ce projet, l’équipe de l’Institut Jean Lamour travaille avec le cimentier VICAT sur l’incorporation de granulats recyclés dans les matières premières utilisées pour la fabrication du ciment. Les conditions de synthèse (taux d’incorporation, température, etc.) et les propriétés des ciments formés (minéralogie, réactivité, durabilité) seront étudiées au sein de notre laboratoire.

D’un point de vue sociétal, ce projet s’inscrit dans une démarche de préservation des ressources naturelles et de limitation de la mise en décharge des produits de démolition.