Pourquoi ce débat sur ce sujet "l’écriture inclusive" ? Cette conférence interroge l’écriture inclusive, et le débat qui l’a accompagnée récemment dans les médias, du point de vue de la langue et du discours pour en comprendre les enjeux linguistiques et politiques.
Rendez-vous jeudi 12 avril 2018 | 18h00 > 20h30 | Campus Lettres et sciences humaines - Nancy | Bâtiment A | Escaliers B | salle A226, 2e étage - Entrée libre et gratuite
Cet échange se déroule dans le cadre de la journée internationale des femmes en partenariat avec :
- la Mission pour la place des femmes au CNRS
- la mission Égalité - Diversité et son groupe de travail DADIE | Diversité, Anti-discrimination, Inclusion et Égalité de l’Université de Lorraine et plus particulièrement grâce à l’initiative et l’implication de Sandrine Ollinger, correspondante DADIE UL pour l’ATILF | sandrine.ollinger@atilf.fr
Retrouvez le contenu complet et les intervenants de cette soirée sur le site de l'ATILF
Au programme
- Autant de questionnements, d’approches, d’angles seront débattus lors de cette conférence :
- Est-il possible d’imposer l’écriture inclusive et qui aurait le pouvoir de le faire ?
- Qui peut l’employer et comment ?
- Est-ce nouveau ?
- Comment le genre est-il présent dans la langue ?
- Pourquoi l’Académie française y est-elle si hostile ?
- Que révèle le débat sur l’écriture inclusive sur la société en général et sur la société française en particulier ?
- Comment cela se passe-t-il ailleurs, dans la francophonie, dans d’autres langues ?
- « C’est pas lisible », « c’est pas joli » : qu’est-ce que la lisibilité ?
- L’écriture inclusive, c’est de la linguistique ou de la politique ?
- Qu’est-ce qu’une discrimination linguistique ?
- Peut-on tout modifier dans la langue ?
- Est-ce que l’écriture inclusive ne concerne que le genre ?
- Est-ce que la langue française est sexiste ? plus sexiste que d’autres langues ?
- L’écriture inclusive ne risque-elle pas de rendre plus compliqué l’apprentissage du français ?
Le contexte
L’expression « écriture inclusive » a émergé dans les médias en septembre 2017, lors d’une polémique autour de l’utilisation du point médian dans un manuel scolaire. Pourtant, l’écriture inclusive est loin de se limiter à ce signe typographique, et recouvre une grande diversité de techniques permettant d’employer un langage non-discriminant envers les femmes, et plus largement envers les personnes ne se reconnaissant pas dans la binarité du genre (femme/homme). Il s’agit principalement de remettre en question l’emploi du masculin comme générique de l’humanité, et parfois, de remettre en question la binarité de genre.
Au fil du temps, cette pratique a reçu différentes appellations : langage non discriminant, langage épicène, égalitaire, non sexiste, dégenré, français démasculinisé, féminisation, double marquage du genre, etc.
Elle a pris différentes formes, de l’ajout du (H/F) dans les annonces d’emploi à la création de nouveaux pronoms, en passant par la mention systématique du féminin et du masculin, et a été employé avec différentes visées. Mais toujours, elle a été accompagnée de vifs débats, car la langue occupe une place à part dans la société française et les sujets tournant autour des stéréotypes de genre restent sensibles.