L'enfant des vagues hautes
texte Marie-Aimé Lebreton
«L’enfant des vagues hautes est un spectacle en sept tableaux qui relate les drames intimes du passage à la maturité d’une jeune fille durant la tourmente de la Guerre d’Algérie. Ce projet est dans la continuité de mon travail sur le poétique et les interactions entre la musique et le théâtre. Au départ, il y a le texte de Marie-Aimée Lebreton, un récit qui est aussi un poème sur l’enfance, une enfance en Algérie, au moment de la guerre, un texte qui nous parle de toutes les guerres, d’ici et d’ailleurs, tout en restant au plus proche de la sensualité du monde. Mon désir premier a été de trouver une résonance au niveau de la musique, et j’ai pensé à Kamilya Jubran, chanteuse magnifique et joueuse de oud, qui donnera un écho et un prolongement à la sensualité de ce texte en nous faisant éprouver les battements de cœur propres à l’autre rive de la Méditerranée. Antonia Bosco, avec qui j’ai mené dernièrement la création de Mon Pouchkine de Marina Tsvetaeva, est une interprète qui par sa maîtrise du verbe, son sens rythmique et sa force émotionnelle sait captiver le public dès le plus jeune âge, car elle arrive à rendre concret et physique les pensées les plus secrètes. Mettre en scène ce conte initiatique, où la douleur de l’exil se mêle à l’appel d’une vie nouvelle, est pour moi le moyen d’avancer plus avant dans ma recherche d’un théâtre musical.»
Guy Freixe
mise en scène Guy Freixe
composition musicale Kamilya Jubraninterprétation Antonia Bosco, Kamilya Jubran
Théâtre
mercredi 1er février
20h00
Théâtre du Saulcy - Université de Lorraine
Ile du Saulcy - METZ
réservation 03 87 31 56 13 ou theatredusaulcy-reservation@univ-lorraine.fr
tarif 12/8/5 euros ou carte abonnement
MERCREDI 1ER FÉVRIER / UFR ART, LETTRES ET LANGUES JOURNÉES D’ÉTUDES : UNE FEMME ÉCRITPour une femme, écrire a toujours été subversif : elle sort ainsi de la condition qui lui est faite et entre dans un domaine qui lui est interdit. Pourtant des femmes écrivent... Si comme le dit Barthes dans les Essais critiques, la littérature est « constitutivement réactionnaire, elle a le mérite de poser les bonnes questions au monde et notamment la question du genre ». Il s’ensuit que sa manière de liquider cette question par le neutre est une solution provisoire qui a sans doute ses faiblesses mais aussi l’avantage de situer le débat sur le terrain de la matérialité du langage. A travers des approches critiques, stylistiques, sociologiques et philosophiques nous réfléchirons en quoi la littérature produite par des femmes fait réémerger la question du genre qui bien qu’elle soit aujourd’hui reposée à l’aune des théories post féministes a toujours défié l’essentialisme et les représentations qui lui étaient associées. On pourra alors se demander s’il existe des genres littéraires plus aptes à accueillir les pratiques de l’écriture des femmes et à traiter la question du genre et si les choix que font les auteures (autofiction, écriture de soi, etc.) relèvent d’une simple réponse à la configuration du champ littéraire immédiat ou s’ils sont le fruit d’une interaction entre différents facteurs, qui renvoient aussi à l’histoire de l’appropriation des formes et des codes littéraires.organisée par Marie-Aimée Lebreton et Raymond Michel