Rendez vous texto théâtre - Textes sans frontières : La Russie

 
Date(s): 
Mercredi 26 février 2014 - 19:00 - 21:00
Jeudi 27 février 2014 - 19:00 - 21:00
Jeudi 27 février 2014 - 21:00 - 23:00
Lieu(x): 
espace BMK - Théâtre du Saulcy
Ile du Saulcy
Metz
Affiche du spectacle.

Textes sans frontière se veut une anti-douane, sans passeport, un check point sans laissez- passer, un comptoir sans colonie, un passeur d’écriture théâtrale... Car pour nous, ce qui compte c’est la liberté de passer ; de passer d’un pays à un autre, d’une rive à l’autre, d’une interrogation à une autre question, d’une problématique à d’autres enjeux, d’une curiosité à un autre désir.

Cette cinquième édition des mises en voix de textes dramatiques sans frontière s’est penchée sur la Russie et ses auteurs dramatiques contemporains, non pas pour un effet d’exotisme, non pas par souhait de tourisme culturel, non pas pour un effet d’étrangeté... non, tout simplement parce que la Russie c’est l’autre, et l’autre : c’est nous. Nous et chacun d’entre nous ; avec toutes nos différences d’appréciations, nos divergences sociétales, nos nuances comportementales ; bref, nos diverses sensibilités éducatives et émotionnelles, environnementales et culturelles. Depuis la fin du régime communiste, la Russie est un pays qui nous interpelle beaucoup. Acteur économique et politique important dans le concert des nations, son rapport à l’art et à la liberté démocratique nous interroge toujours. Depuis toujours, la littérature et la dramaturgie russe ont été des miroirs dénonçant les réalités du / de leur monde.

Nous désirons pour cette nouvelle saison de Textes sans frontière laisser la parole et la voix à ces auteurs dramatiques russes  d’aujourd’hui. Ceux qui regardent leur / notre monde avec la voix critique des mots de maintenant et qui dressent  par l’intermédiaire des voix des acteurs, ces réquisitoires et ces constats qui font avancer le monde.

 

Les horaires

le mercredi 26 février à 19h00 : Une heure et dix-huit minutes, d'Elena Gremina, mise en voix Alain Batis
le mercredi 26 février à 21h00 : Douleurs fantômes, de Vassil Sigariev, mise en voix Jacqueline Posing
le jeudi 27 février à 19h00 : Juillet, de Ivan Viripaev, mise en voix Vincent Goethals
le jeudi 27 février à 21h00 : La poste populaire russe, de Oleg Bogaev, mise en voix Marie Normand

 

Une heure et vingt-huit minutes

  • Pièce documentaire d’Eléna Gremina
  • Traduit du russe par Tania Moguilevskaia et Gilles Morel
  • Mise en voix Alain Batis

Le 16 novembre 2009, Sergueï Magnitski, un avocat russe menotté et ligoté était battu à mort dans une prison de Moscou. Dans son travail de fiscaliste pour un grand fond d’investissement étranger, il avait mis à jour une énorme fraude fiscale qui avait permis à ses auteurs de soustraire 230 millions d’euros à l’Etat russe. Une heure et vingt-huit minutes (c’est le temps qu’a mis Sergueï Magnitski à mourir) est une pièce (théâtre documentaire) qui raconte avec une précision glaçante l’implication des médecins, juges, responsables pénitentiaires. Le texte, sans concession, entre dans les pensées de ceux qui ont participé à l’assassinat de l’avocat. Un texte actuel, en phase avec une actualité brûlante.

 

Douleurs fantômes

  • de Vassili Sigariev
  • Traduit du russe par Sophie Gindt en collaboration avec Hélène Henry
  • Avec le soutien de la Maison Antoine Vitez
  • Mise en voix Jacqueline Posing

C’est bien connu, il n’y a rien de mieux pour se lier d’amitié qu’un petit verre. Et qui plus est, lorsque l’on est perdu au fin fond de la banlieue d’une métropole russe dans un dépôt de tramway que l’on est sensé garder. Contre qui ?

Deux gardiens dans un dépôt de tramway, perdus dans la nuit, au fin fond d’une banlieue russe font connaissance autour de quelques bouteilles de vodka. Et pour ça, rien ne vaut un petit verre partagé. Ça réchauffe les cœurs et les âmes. Et là, nos deux hommes, se racontent des histoires. Ils évoquent Olia, une jolie jeune femme, dont le mari, le poète Vova, est mort, dans un accident. Il paraît même que tout homme qui porterait les lunettes du défunt poète pourrait trouver place dans les bras de la belle. Douleurs fantômes est une fable hallucinatoire, fantasmagorique et terriblement émouvante sur l’amour, le fantasme, la folie, la tendresse et … l’espoir.

 

Juillet

  • de Ivan Viripaev
  • Traduit du russe par Tania Moguilevskaia et Gilles Morel
  • Avec le soutien de la Maison Antoine Vitez
  • Mise en voix Vincent Goethals

Juillet est le 1er volet d’une trilogie nommée Disparition. C’est le monologue d’un homme âgé qui parle par la bouche d'une femme. Que nous raconte l’histoire ? Dans une ville inconnue, un homme dont la maison a brûlé se voit refuser l’asile par son voisin. Il le tue. Plus tard il décapite un clochard sous un pont, découpe un moine qui lui donnait refuge et fini dans un hôpital psychiatrique où il dévore une infirmière. La nécessaire fuite du criminel se révèle alors errance initiatique et amoureuse. On retrouvera dans Juillet les thèmes chers l’auteur : l’obsession des figures des romans russes du XIXe siècle, l’exploration de la mystique orthodoxe, le questionnement de l’univers psychiatrique. Mais ce texte lumineux et fort transcende résolument l’acte de violence en le transformant en une épopée contemporaine. Ecrit comme on compose une partition musicale, en agençant les fragments du récit, ce texte est un reflet de la société russe actuelle.

La poste populaire russe

  • d’Oleg Bogaev
  • Avec le soutien de la Maison Antoine Vitez
  • Mise en voix Marie Normand

Ivan Sidorovitch Joukov est un homme de lettres retraité qui craint l’ennui. Alors, pour antidote à cette sournoise maladie, il passe ses journées à correspondre avec des célébrités. Mais les lettres qu’il écrit comme les réponses qu’il découvre dans  tous les coins les plus improbables de son miteux appartement portent toutes la même écriture. Etrange phénomène. Pourtant, notre homme  ne correspond pas avec n’importe qui. Il se permet, entre autres, quelques échanges épistolaires avec le chef de l’État russe, le cosmonaute Gagarine, Marlène Dietrich et même les Martiens. Puis un jour, la reine d’Angleterre et Lénine se matérialisent chez lui durant son sommeil. S’ouvre alors un grand débat politique pour savoir qui du communisme ou du capitalisme explique sa déchéance. L’histoire d’un vieil original qui se raconte des histoires.

 

 

Egalement : mercredi 26 mars – 17h00

Table ronde autour de la problématique de la traduction théâtrale, en partenariat avec la Maison Antoine Vitez.

Organisateurs Théâtre du Centaure Luxembourg Ville (L), Théâtre du Saulcy/ Espace Bernard – Marie Koltès de Metz (F), NEST Centre Dramatique National de Thionville-Lorraine, Kulturfabrik Esch sur Alzette (L)

Partenaires Université du Luxembourg, Université de Lorraine, APALVA- MJC de Villerupt, Maison Antoine Vitez, Région Lorraine, Direction Régionale des Affaires culturelles de Lorraine, Ministère de la Culture du Luxembourg

 

Théâtre du Saulcy - Université de Lorraine
Ile du Saulcy - METZ

réservation 03 87 31 56 13 ou theatredusaulcy-reservation@univ-lorraine.fr
Entrée libre sur réservation