Rencontre avec Carla Vandekerkhove et Léa-Jehanne Robert, doctorantes et porteuses du club ORION "SYSTEMIC", qui réunit les thématiques de la microbiologie et de l’écologie.
Factuel : Pouvez-vous nous parler un peu de vous et nous présenter votre club ORION "SYSTEMIC" ?
Léa : Notre club met en lien deux thématiques : la microbiologie et l’écologie. Il repose sur le réseau LéCOMIC, réseau des chercheurs en Ecologie Microbienne de l’Université de Lorraine (LIBio, LIEC, DynAMic, LCPME, LRPG, IAM, LSE, LAE) avec lesquels des recherches sont souvent réalisées.
Carla : Notre club est destiné aux étudiants qui souhaitent se diriger dans la recherche et également pour celles et ceux qui souhaitent par simple curiosité en apprendre davantage. Le club permet d’apporter une opportunité pour découvrir de nouvelles connaissances en recherche, notamment sur les thématiques d’écologie et de microbiologie.
Factuel : Combien de membres compte votre club aujourd'hui et qui sont-ils ?
Carla : Nous avons 14 étudiants inscrits au sein du club SYSTEMIC qui sont principalement en étude dans le parcours des sciences.
Léa : Plus spécifiquement, trois de nos étudiants sont en L3 Sciences de la Vie (SV), un en M1 Agrosciences, Environnement, Territoires, Paysages et Forêt (AETPF) et 1 en L3 Mathématiques. Les autres sont étudiants en M1 Microbiologie. Tous les étudiants sont à la Faculté de Sciences et Technologies (FST) de Vandœuvre-Lès-Nancy.
Factuel : Quelles sont les activités du club ?
Léa : Le club ne fait que tout juste de démarrer. Pour le moment, nous n’avons que des petites réunions de discussion avec les étudiants de prévu et des rencontres avec des chercheurs et managers. Par exemple, le 27 novembre, nous avons planifié un apéro science dans un bar.
D’autres activités sont envisagées, comme des visites de laboratoires ou un accompagnement pour de l’échantillonnage sur le terrain (décembre 2024 et avril 2025)
Carla : Le 20 décembre prochain aura lieu une demi-journée organisée par le réseau LéCOMIC où des doctorants vont présenter leurs travaux de recherche. Nous souhaiterions convier les étudiants du club pour avoir une meilleure vision sur les projets de recherche réalisés par les scientifiques dans les différents laboratoires.
Nous souhaiterions également mettre en place des visites de laboratoires de recherche mais également d’entreprises.
Léa : Une autre idée serait de faire découvrir aux étudiants comment traiter des données et en extraire des informations, comme il y a un certain manque de maîtrise du langage de codage statistique dans les formations.
Factuel : Que diriez vous à un étudiant qui hésite à rejoindre votre club ?
Léa : C’est toujours intéressant de mentionner sur son CV qu’on a été faire des recherches dans un véritable laboratoire. Oui, il faut être motivé et prendre du temps pour ses projets, mais ça en vaut bien la peine.
Carla : En effet, il est possible que plusieurs étudiants ont peur et hésitent de se lancer, surtout quand leur formation ne rentre pas forcément dans les thématiques du club ou qu’ils ne connaissent tout simplement pas la recherche. Les étudiants motivés, nous les encourageons à rejoindre le club ! et Non seulement ça sera valorisant pour leur CV, mais comme le club SYSTEMIC porte sur deux thématiques ça leur ouvre les portes vers de nouvelles compétences.
Léa : Justement, il y a cette étudiante de L3 mathématiques qui adore la biologie avec tout de même une préférence pour les mathématiques pourtant elle a rejoint notre club pour cette ouverture à de nouvelles opportunités.
Carla : Sans oublier qu'avec les clubs ORION, les étudiants peuvent avoir un avantage sur leur moyenne ou également avoir une prise en charge de leur stage par ORION.
De plus, avec le parcours ORION, c’est vraiment une opportunité unique pour les étudiants de s’ouvrir à la recherche. Pendant mes études, on n’avait pas ce type de parcours et j’aurais tellement voulu pouvoir faire ça en licence, comme je ne savais pas trop ce qu’était que la recherche à ce moment là. C’est tellement passionnant de pouvoir échanger avec des chercheurs et de participer à leurs recherches.
Factuel: Les sujets de recherche des doctorant·es manageur·euses de clubs sont en lien avec les activités du club. Sur quoi porte votre thèse ?
Carla : J’étudie le rôle du métabolisme de lipides des champignons dans la prolifération du scolyte Ips typographus chez l’épicéa commun (Picea abies), en région Grand Est. La compréhension de cette interaction entre ces trois partenaires : insecte, champignons et arbres permettrait de proposer des méthodes de lutte contre cet insecte ravageur. Mon travail est lié aux deux thématiques du club avec l’écologie chimique et la microbiologie.
Léa : Quant à moi, j’étudie non pas une seule espèce de bactéries mais un groupe de plusieurs espèces que l’on nomme une "communauté". Plus particulièrement, je cherche des communautés de bactéries qui ont une activité biologique qui empêche Listeria monocytogenes, une bactérie pathogène de se développer en milieu laitier (comme le fromage). On pourrait ainsi remplacer les traitements chimiques par ces communautés "anti-Listeria".