À l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir deux portraits par jour pendant 8 jours de celles qui travaillent au quotidien pour la recherche. Zoom sur Julie Lintz, doctorante au sein de l’UMR Interactions Arbres/Micro-organismes (IAM) à l’Université de Lorraine/INRAE.
Quel a été votre parcours ?
Julie Lintz : "Diplômée en 2013 d’un Bac S SVT au Lycée Henry-Loritz à Nancy, j’ai ensuite intégré le DUT Génie Biologique à l’IUT Nancy-Brabois où j’ai recouvert le monde la recherche en biologie végétale lors d’un 1er stage à Agroscope basé en Suisse. Cette formation m’a ensuite orientée vers une licence professionnelle en Biotechnologies végétales et Création variétale à Lyon obtenue en 2016. En 2017, je suis partie seule à 20 ans à l’aventure au pays des kangourous, l’Australie. Durant ce séjour, j’ai travaillé en tant d’assistante de recherche en physiologie végétale au Plant Breeding Institute à l’Université de Sydney. De retour en France et souhaitant continuer dans le monde de la recherche, j’ai ensuite poursuivi mes études en Master Biologie Intégrative et Physiologie végétale à l’Université de Paris durant lequel j’ai réalisé un stage à l’ETH à Zurich en 1er année puis un stage de fin d’études à l’IPS2 à Paris Saclay. De retour dans ma ville natale, je suis actuellement en 2ème année de thèse au sein de l’UMR Interactions Arbres/Micro-organismes (IAM) à l’UL/INRAE, encadrée par Sébastien Duplessis (directeur de l’UMR IAM à INRAE) et Benjamin Petre (Maître de conférences à l’UL). Durant ma 1ère année de thèse, j’ai réalisé un stage de recherche à l’UQTR au Québec durant 3,5 mois. Au total, j’ai réalisé 2 ans et 9 mois d’expériences professionnelles dans sept laboratoires de recherche végétale sur trois continents différents depuis 2015."
Sur quelle thématique travaillez-vous et quelles en sont les applications ?
Julie Lintz : "Je réalise mon doctorat sur les interactions Arbres/Micro-organismes. Plus précisément, sur la caractérisation fonctionnelle et la valorisation des peptides (petites protéines) de défense identifiés chez les arbres de la famille des Salicacées (peuplier et saule). Mon projet de thèse se divise en deux axes :
- un 1er axe en recherche fondamentale dont le but est de comprendre le mode d’action de ces peptides de défense : comment sont-ils capables de tuer directement les champignons responsables de la maladie de la rouille foliaire et de déclencher les réponses immunitaires chez les plantes ?
- un 2ème axe en recherche appliquée afin de valoriser ces peptides de défense en tant que biopesticides en partenariat avec une firme de l’agrochimie pour apporter de nouvelles solutions en agriculture."
Pourriez-vous partager avec nous ce qui vous a poussée à faire ce métier ?
Julie Lintz : "Etant du milieu agricole, mon père m’a transmis son savoir et ma mère sa passion pour les plantes. C’est donc en recherche en biologie végétale que je me suis orientée afin de transmettre ensuite mes travaux de recherche à travers des conférences à l’échelle internationale, enseignements, congrès et d’apporter de nouvelles solutions pour une agriculture durable.
Aujourd’hui, le laboratoire IAM (Université de Lorraine/INRAE) dans lequel je réalise mon doctorat s’engage à la parité homme-femme et 48,65% sont des femmes parmi les scientifiques. Mais à l’échelle mondiale, seulement 30% des chercheurs sont des femmes. C’est pourquoi, j’encourage vivement les jeunes femmes à découvrir le monde de la recherche au-delà des frontières."