[retour sur] Regards croisés : transformation d’une PME lorraine en industrie du futur !

 
Publié le 8/07/2021 - Mis à jour le 15/03/2024
workshop industrie 4.0

Le challenge franco-allemand « Serious Game industry 4.0. in practice » s’est tenu du 21 au 23 juin à l’ENSGSI, dans le cadre du programme Orion.

Entretien avec :

  • Davy Monticolo, enseignant Chercheur à l’ENSGSI, organisateur et animateur de la formation Workshop Industry 4.0
  • Aisha Sa'ad : participante, doctorante IAEM - labo LGIPM
  • Muhammad Khan : participante, doctorant SIMPPE - labo LERMAB

Pouvez-vous nous présenter ce challenge ? 

Davy Monticolo : Le challenge workshop Industry 4.0 est un défi de 3 jours durant lequel des équipes d'étudiants (doctorants et master) proposent des mesures concrètes pour transformer une PME traditionnelle (spécialisée dans la fabrication de vélo en bambou) en une PME 4.0 bénéficiant des technologies, d'une organisation et des compétences nécessaires pour évoluer dans l'industrie du futur. Les équipes sont pluridisciplinaires puisqu'elles sont composées de 40 étudiants appartenant à différentes écoles doctorales et internationales puisque le challenge est en partenariat avec l'Université de Kaiserslautern en Allemagne. 50% des effectifs sont issus de l'Université de Lorraine et 50% sont issus de la Technisches Universität Kaiserslautern. Le challenge est entièrement en anglais.

Pourquoi vous avoir participé à cet atelier ? 

Aisha Sa'ad : J'ai l'intention de créer une entreprise après mon doctorat, je savais que ce serait une excellente idée de m'y plonger et d'en tirer des enseignements.

Muhammad Khan : Je me suis inscrit à cette formation pour me familiariser avec l'industrie 4.0 des PME.

Qu'est-ce qui vous a plu dans ce défi ?

A. Sa'ad : Travailler avec d'autres doctorants est passionnant. Venant d'horizons différents, la diversité de nos pensées et de nos idées pour trouver des solutions au défi présenté dans l'étude de cas était intéressante. Ce cours m'a donné des idées sur les stratégies à adopter pour relever les défis en y présentant des solutions viables. 

M.Khan : En plus d'avoir l'occasion d'interagir avec des étudiants d'une université étrangère, j'ai eu la chance de travailler sur une problématique professionnelle concrète.

D. Monticolo : Les compétences acquises par les étudiants sont multiples. Ils sont en mesure d'utiliser un ensemble d'outils d'analyse et de diagnostic d'une organisation. Ils développent également des compétences sur le travail en équipe multidisciplinaire et internationale. Et ils acquièrent des compétences sur la construction d'un projet de transformation d'une PME basé sur des modélisations, des analyses d'impacts sur l'organisation, les métiers et la construction d'une vision stratégique pour l'entreprise.

Selon vous, quelle est la valeur ajoutée de la dimension internationale de la formation ?

A. Sa'ad : La collaboration avec les étudiants allemands était très intéressante et a permis de comparer à la fois les processus d'apprentissage et une grande diversité d'idées internationales.  

M.Khan : Il est toujours bénéfique pour le développement personnel et professionnel d'avoir des échanges éducatifs entre des personnes de différentes organisations : on peut observer leurs différentes approches et point du vu sur un même sujet.

D. Monticolo : Cette année, nous avons réalisé l'événement de manière hybride, les étudiants de l'Université de Lorraine étaient tous présents sur le site de l'ENSGSI et les étudiants de la TU Kaiserslautern étaient  à distance depuis l'Allemagne. L'ensemble des équipes a réussi à trouver une organisation adaptée (soit en visio en continu ou en se fixant des points d'avancements lors du challenge). Ils ont réussi à faire face à la problématique des équipes travaillant à distance et à la barrière de la langue (l'anglais). Cette expérience fut très enrichissante du point de vu des étudiants et leur a permis de renforcer leurs compétences pour le travail au sein d'équipes éloignées et distribuées. 

Quel est le lien avec les entreprises ? 

D. Monticolo : Le lien avec l'entreprise est présenté dans l'étude de cas inspirée de deux entreprises, une PME allemande et une PME vosgienne. De plus, les participants présentent leurs projets de transformation à un jury composé de 6 industriels. A l'issue de ces présentations, chaque équipe échange avec le jury sur leurs projets. Cette année, nous avons constaté que les échanges ont pris une part importante des restitutions.