A l'occasion du projet de création du réseau de doctorants et Alumni Docteurs de l’Université de Lorraine, nous vous proposons une série de portraits et interviews de doctorants et docteurs. Interview avec Edward Arenas-Calderon, spécialiste des nouvelles technologies dans la société Andercol, Médellin Colombie.
Docteur 2014 de l’Université de Lorraine et lauréat du programme de bourse d’excellence Eiffel.
- Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Edward Arenas-Calderon, j’ai 37 ans et je suis colombien
- Parlez-nous de votre parcours à l'Université de Lorraine, de votre thèse et de votre candidature au programme Eiffel ?
Ayant obtenu mon diplôme d'ingénieur en génie chimique, en 2008, de l'Université Industrielle de Santander en Colombie, je suis venu en France dans le cadre d'un programme de coopération entre cette université et l’Ecoles nationale supérieure des industries chimiques ( ENSIC ) de l’Université de Lorraine ( UL).
Mon parcours à l'UL a compris d'abord l'obtention du très apprécié diplôme d'ingénieur des Industries Chimiques de l'ENSIC avec le master dans l'option de Génie des Produits. Dans le cadre de cette formation, j’ai été lauréat boursier du programme de bourse Eiffel, programme d’excellence du ministère des affaires étrangères permettant d’accueillir les meilleurs étudiant étrangers dans les formations de niveau master et doctorat en France. Puis, j'ai continué ma thèse dans le cadre d'une bourse CIFRE entre le Laboratoire des Réactions et Génie des Procédés (LRGP) et la société EUROVIA.
- Qu'elle est votre fonction actuellement ?
Avec ma thèse en poche, vers la fin de l'année 2014 je suis revenu en Colombie où j’ai intégré le Centre de Recherche en Catalyse de l'Université Industrielle de Santander, en tant que chercheur post-doctorant. J’ai travaillé pendant 3 ans dans ce centre. Où j’ai lancé des recherches dans le domaine des nanoparticules Janus capables de stabiliser des systèmes en émulsion.
Depuis 2017, j'ai fait le saut vers le secteur privé et je suis actuellement chercheur, niveau spécialiste dans la société Andercol. Chez Andercol j’apporte mes compétences pour donner des solutions à l’industrie des revêtements et des peintures, avec des produits innovants et eco-frendly. Avoir fait une thèse dans le domaine des émulsions m’a permis m’intégrer dans ce domaine où les milieux colloïdaux sont très employés.
Dans un pays comme la Colombie, la croyance généralisée c'est qu'un docteur doit exercer principalement dans le domaine de l'éducation et devenir maître de conférences et puis professeur à l'université. Personnellement, je ne suis pas de cet avis et mon expérience en France, pendant ma thèse, m'a permis d'ouvrir le spectre de mon métier. Aujourd'hui je travaille sur des projets de développement des produits, mes activités sont très diverses et comprennent, de la gestion des projets jusqu'à la réalisation de travaux spécifiques au laboratoire, lieu auquel je suis toujours très attaché !
- Pourquoi la Colombie ? et avez-vous gardé le contact avec la France ?
Je suis revenu en Colombie car je souhaitais continuer mon projet de vie proche de mon entourage familial et aussi, apporter un peu mes de mes expériences en France à l'écosystème de la recherche et de l'innovation colombien.
Mes liens avec la France sont toujours importants, d'ailleurs je considère la France comme ma deuxième maison et je tâche d'y aller chaque fois que j'ai l'opportunité. Mes relations avec mon ancien laboratoire sont très fluides et on a déjà eu l'expérience de faire des travaux de recherche ensemble depuis que je suis en Colombie.
- Avez-vous des conseils/besoins à émettre dans le cadre du réseau alumni ?
Avec le réseau alumni je souhaite garder le contact avec la communauté et trouver des intérêts communs pour travailler ensemble.
Je suis à disposition du réseau pour l’accompagner et apporter mon témoignage d’alumni, que ce soit pour des futures actions de promotion de la recherche en France ou sur l’organisation d’évènements alumni qui seront mis en place en Colombie.