La veille collaborative soutenue par un outil français, au service du Master VSOC en Infocom

 
Publié le 29/01/2021 - Mis à jour le 5/05/2023

Dans le cadre d’un partenariat avec EspritsCollaboratifs, les étudiants du Master Veille Stratégique et Organisation des Connaissances (VSOC) bénéficient d’un accès personnel à la plateforme française de veille : Curebot.

Aussi bien utilisée pour les travaux professionnels, universitaires, que personnels, les étudiants utilisent Curebot pour leurs projets de veille, notamment pour un des projets tuteurés axé sur la Recherche en Intelligence Economique (IE)

La veille collaborative se base sur les principes de partage, dans le but d’appuyer l’efficacité et la productivité dans l’entreprise. En effet, collaborer sur une veille permet de mutualiser les informations stratégiques détenues par l’ensemble de l’équipe, contribuant ainsi à l’émergence d’une intelligence collective. Dans notre société, réaliser une veille collaborative devient alors une nécessité, voire même un enjeu. Elle permet de faire se rencontrer différents profils de l’entreprise, qu’ils soient experts en veille ou non, en leur permettant de former une véritable communauté de pratiques.  

Curebot : un outil de facilitation de la veille au sein d’un groupe

EspritsCollaboratifs[1] a développé son activité en valorisant les pratiques de travail collaboratif. La société accompagne ses clients dans les différentes étapes de leurs projets en permettant une circulation optimale des informations lors du processus de veille. La plateforme Curebot a été créée sur ce principe : permettre aux membres d’une équipe de mener une veille complète grâce à un outil intuitif, doté de nombreuses ressources intégrées et de fonctionnalités diverses (telles que la création de dossiers de veille, de bots pour indexer plus précisément des pages web selon le sujet de recherche, ou encore grâce à un outil d’aide à la génération de requêtes complexes). La plateforme permet ensuite de valoriser ce travail en facilitant sa diffusion et son partage avec le reste de l’équipe. 

L’utilisation de Curebot en projet tuteuré

L’un des projets tuteurés de cette année concerne la recherche en intelligence économique (IE), mené par huit étudiants de première et de deuxième année du Master VSOC. L’objectif de ce projet est de dresser un état de l’art sur la recherche en IE en France et dans quelques autres pays et de réaliser une base de connaissances dans la discipline, recensant les auteurs de référence et leur laboratoire de rattachement, les thématiques associées, les revues, colloques et les formations inscrits dans ce champ. Toutes ces recherches ont été réalisées à partir de la plateforme Curebot, pour d’une part surveiller et collecter du contenu provenant du web, et d’autre part, partager les sources entre les étudiants de première et de deuxième année.  Les premiers ont pu mener leur veille, accompagnés par cet outil, en planifiant leurs recherches et en identifiant des articles cruciaux servant à capitaliser leurs connaissances. Tandis que les seconds se sont appuyés sur ces différentes veilles, pour créer un outil centralisant tous les résultats obtenus. 

Focus sur la veille collaborative avec Curebot

Le terme de veille collaborative[2] désigne les pratiques de veille pour lesquelles les processus de partage d’informations, de mise en commun des recherches, ou encore d’uniformisation des résultats sont optimisés. Chaque membre de l’équipe (qu’il soit veilleur ou non), peut y être inclus. Dans cette optique de renforcer le travail collaboratif, EspritsCollaboratifs a imaginé de nombreuses fonctionnalités pour l’outil Curebot. Elles permettent une meilleure communication sur le travail effectué et une simplification de la répartition des tâches. Parmi celles-ci, la possibilité de rendre sa veille privée ou publique. Lorsqu’elle est publique, tous les utilisateurs de la plateforme peuvent y consulter, qualifier et partager les ressources. Lorsque la propriété de la veille est partagée dans un groupe, l’ensemble des administrateurs de ce groupe peut notamment y ajouter des sources. C’est une fonctionnalité très importante car elle contribue significativement à la mise en place d’une veille collaborative. Ces groupes peuvent aussi être créés pour travailler sur un même sujet de veille, et ainsi suivre les recherches effectuées par chacun et en initier de nouvelles, construire des dashboards et livrables pour diffuser l’information. Il est d’ailleurs possible d’identifier directement un collaborateur pour l’interpeller sur un article, et ainsi partager ses ressources. Cette action est réalisable grâce au “tag mention”.

Interview d’Arnaud Tupinier, responsable développement chez EspritsCollaboratifs 

Pour répondre à quel(s) besoin(s) informationnels l’outil Curebot a-t-il été créé ?   

Nous en faisons quotidiennement le constat : les besoins en informations sont transverses aux métiers et aux entreprises, quel que soit leur secteur d’activité. Sous l’effet de la révolution numérique mais aussi de la crise sanitaire actuelle, les métiers, l’environnement concurrentiel, les attentes des clients, les innovations, les tendances, les manières de communiquer ou encore les réglementations évoluent de plus en plus vite. Pour les entreprises et leurs salariés, surveiller, identifier et analyser les informations qui permettent d’éclairer leur activité tant sur le court terme que sur le moyen et long terme est devenu essentiel. Mais ces besoins en informations se heurtent à un contexte informationnel extrêmement complexe : surabondance informationnelle, confiance en l’information ou encore capitalisme cognitif rendent extrêmement difficiles et chronophages les activités de surveillance, de recherche, de détection et de sélection de l’information – et par rebond laissent moins de temps aux activités d’analyse, de production et de diffusion d’informations, pourtant indispensables pour les convertir en intelligence et ainsi soutenir les performances et la compétitivité des entreprises. C’est donc pour permettre à chaque collaborateur, quel que soit son métier, de répondre à ses besoins informationnels qu’EspritsCollaboratifs a développé Curebot.

Comment définiriez-vous la veille collaborative ?  

Le point de départ de la veille collaborative, c’est le constat qu’au sein d’une organisation les efforts de veille sont souvent individuels, silotés et presque confidentiels, alors que bien souvent ils se recouvrent et se complètent si l’on fait l’effort de les rapprocher. Développer un dispositif de veille collaborative, c’est inviter les salariés des différents métiers à mutualiser leurs efforts de veille autour d’objectifs communs, à mobiliser collectivement leurs expertises pour ensemble surveiller, détecter, sélectionner, analyser, produire et diffuser les informations et connaissances utiles aux performances individuelles et collectives. Enfin, déployer une démarche de veille collaborative, c’est également une transformation de l’entreprise[3], de ses modalités de gestion et production des connaissances, ainsi que l’émergence de nouveaux modèles de collaboration.

Que souhaitez-vous privilégier grâce à cette plateforme ?

En premier lieu nous souhaitons permettre à n’importe quel utilisateur de répondre de manière pertinente, autonome et efficace à ses besoins en informations. De cette manière, les experts métiers peuvent enrichir et contribuer à un dispositif de veille collaboratif dont la gouvernance est assurée par les veilleurs de leur entreprise. Ces derniers disposent pour cela des fonctionnalités qui favorisent l’émergence, le développement et l’animation de communautés de veille. En second lieu, nous souhaitons favoriser l’actionnabilité de l’information, c’est-à-dire le passage de l’information à l’action. Pour cela, il faut lui donner du sens et pouvoir la réexploiter facilement. Enfin, la veille doit servir des objectifs qui font sens pour ses parties prenantes et leur permettent d’éclairer leurs actions, leurs prises de décision et leurs objectifs. Aussi, nous avons pour objectif de stimuler l’émergence d’intelligences collectives : mutualiser les efforts de veille, c’est rapprocher des individus et des expertises autour de processus de sélection et d’analyse de l’information. C’est en créant ce contexte que peuvent réellement se matérialiser l’interdisciplinarité et la transversalité que les entreprises appellent de leurs vœux

Si vous pouviez souligner 3 avantages de votre plateforme, quels seraient-ils ? 

Premier avantage, l’expérience utilisateur : tout est pensé pour que l’utilisateur professionnel de la veille ou non, puisse s’approprier la plateforme et l’utiliser en toute autonomie. Le second point est la liberté des usages, qui se matérialise selon 3 axes : un profil utilisateur unique, la décentralisation des droits, et l’utilisation des tags qui permettent à chacun de qualifier et d’enrichir librement les ressources qu’il juge pertinentes. Enfin, le parcours informationnel proposé est conçu pour soutenir à la fois des pratiques individuelles et collectives : contribuer, collaborer ne demande pas d’effort, cela va de soi dans Curebot.

La crise sanitaire a-t-elle mis en exergue de nouveaux besoins de fonctionnalités pour la veille collaborative ? 

La crise de la COVID-19 a surtout souligné l’importance de la veille pour éclairer un contexte et un futur incertain. Les questions de sens, d’empreinte carbone ou encore de mission (pour ne citer que quelques exemples) imposent au monde de l’entreprise de se réinventer, de faire évoluer leur modèles économiques et leurs modes de travail. La veille collaborative et l’intelligence collective peuvent et doivent être mises au service de la construction d’un futur souhaitable des entreprises par l’ensemble de leurs collaborateurs.

Si oui, êtes-vous en train de développer de nouvelles fonctionnalités collaboratives ? 

Pour ce début d’année 2021, deux axes fonctionnels continueront de soutenir particulièrement les dynamiques collaboratives : les mécanismes de notifications dans Curebot qui stimulent les échanges de points de vue, d’expertises et rendent possible l’animation de communautés ; la production de documents en mode collaboratif qui permet à des communautés d’utilisateurs de construire collectivement des analyses (SWOT, PESTEL, etc.) ou encore de coproduire une étude ou un plan stratégique : de la veille à l’analyse collaborative !

Quel serait, selon vous, l’intérêt pour les étudiants de notre master d’utiliser votre outil ? 

En tant que futurs prescripteurs, les étudiants ont tout à gagner à découvrir les différentes propositions de valeur que développent les éditeurs de plateformes de veille – et à l’inverse, les éditeurs ont tout à gagner à offrir un accès à leurs plateformes aux étudiants et partager avec eux leurs convictions. Au-delà de ce système gagnant-gagnant, l’intérêt pour les étudiants d’utiliser Curebot, c’est de découvrir comment la veille collaborative peut être mise au service de l’émergence de communautés métier, thématiques, géographiques, sectorielles, etc. et d’une part générer de l’engagement et d’autre part de la richesse informationnelle. Cette forme de crowd sourcing est une tendance de fond dans les domaines de la communication et plus généralement de la production d’information (journalisme), de l’innovation ou encore de l’apprentissage.

Ainsi, les compétences en management de l'information stratégique et des connaissances, acquises par les étudiants du Master, peuvent être soutenues, accompagnées, complétées par une plateforme de veille. Ce qui a séduit le Master avec Curebot, c'est cette dimension collaborative de l'outil et la place essentielle de l'humain pour y traiter l'information. Car oui, la veille ne se réduit pas à une activité de recherche d'informations sur Google ! 

Par Julie Pierret et Louise Poupeney, Master 2 infocom, spécialité Veille Stratégique et Organisation des connaissances (VSOC)[4] .


[1] https://espritscollaboratifs.fr/curebot/

[2] Tatiana Domingues Aguiar. La dimension organisante de la ”veille collaborative” : entre communauté et organisation. Réseaux sociaux et d’information [cs.SI]. Conservatoire national des arts et metiers - CNAM, 2015. Français. ffNNT : 2015CNAM1030ff. fftel-01359626f

[3] https://espritscollaboratifs.fr/comment-la-veille-collaborative-permet-dadresser-les-enjeux-de-la-digital-workplace/

[4] Suivez-nous sur linkedin et sur Twitter !

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