Avec ses collaborateurs de l’Université de Warwick en Angleterre, l’UMR UL-INRA 1128 DynAMic a découvert un type de molécule à l’activité anti-tumorale prometteuse : les stambomycines. Les systèmes de protéines à l’origine de cette molécule sont produites par des bactéries ubiquistes du sol. Pour l’heure, les propriétés des stambomycines sont encore en cours d’évaluation avant leur utilisation éventuelle chez l’Homme. « Avec le projet StamDock, nous proposons de mettre au point des méthodes d’ingénierie génétique pour générer une diversité de molécules issues des stambomycines et possédant des propriétés nouvelles voire plus efficaces que les molécules d’origine » explique Christophe Jacob, maître de conférences au laboratoire d’Ingénierie Moléculaire et de Physiopathologie Articulaire (l’UMR UL-CNRS 7365, IMoPA).
L’équipe d’enzymologie moléculaire et structurale de l’IMoPA a rejoint les généticiens de l’équipe DynAMic afin d’établir une stratégie pour générer de nouveaux dérivés des stambomycines. En soutenant le projet StamDock, le dispositif Projets Exploratoires Premier Soutien (PEPS Mirabelle 2014) a donné l’opportunité aux deux équipes de recherche de collaborer.
Sur le papier, ça devrait fonctionner
Les chercheurs appuient leur stratégie sur des études fondamentales datant d’une dizaine d’année qu’ils vont mettre en application. Pourtant, tempère Kira Weissman, professeur à l’IMoPA, qui travaille depuis une quinzaine d’années sur ces systèmes, « c’est encore risqué : nous n’avons pas la certitude de réussir car nous allons demander beaucoup au système multi-protéique. La biologie est souvent plus compliquée que prévu. Si on réussit, ce sera une avancée importante ! »
De plus, « cette approche pourrait s’appliquer à d’autres systèmes multiprotéiques du même type. Les molécules synthétisées par de tels systèmes peuvent présenter des activités très variées : antibiotiques, antifongiques, etc. » indique Kira Weissman. Si le projet StamDock aboutit, les perspectives sont donc nombreuses.