Le 17 septembre 2019, Christophe Schmitt, vice-président en charge de l’Entrepreneuriat et l’Incubation à l’Université de Lorraine a été élu président du Réseau National des Vice-présidents « Entrepreneuriat, incubation et partenariats socio-économiques ». Factuel est allé à sa rencontre pour en savoir plus.
Factuel : Pouvez-vous nous présenter ce réseau national et quelle est sa mission ?
Christophe Schmitt : Ce réseau a pour ambition de permettre aux vice-présidents d’universités concernés de partager leur expérience et leurs pratiques, de réfléchir ensemble aux grands enjeux en matière d’entrepreneuriat, tels que définis par leurs établissements et d’être un levain de propositions auprès de la Conférence des Présidents d’Université (CPU). Une quarantaine d’universités font déjà partie du réseau. Le 1er colloque du réseau a eu lieu en juin 2019 à l’Université de Lorraine et le prochain se tiendra en juin 2020 dans les locaux de l’Université de Franche-Comté.
Factuel : Quel projet portez-vous à présent à la tête de ce réseau ?
CS : En tant que 1er Président de ce jeune réseau, je projette de porter politiquement l’entrepreneuriat au sein des universités, à travers le concept « d’université entrepreneuriale ». En effet, l’entrepreneuriat s’est beaucoup développé ces dernières années tant au sein des universités que, plus largement, au sein de la société. Un grand nombre de questions émergent par rapport à la place de l’entrepreneuriat au sein des universités. Ces questions sont en lien avec celles liées à la formation (notamment à travers la question de la sensibilisation), à la recherche (entreprendre par la recherche), aux ressources humaines (de nouveaux métiers ont fait leur apparition dans les universités), aux aspects financiers (la pérennité des dispositifs d’accompagnement au sein des universités), voire à l’immobilier (avec des espaces dédiés à l’entrepreneuriat). Les questions ne manquent pas, ce qui nous incite à nous organiser de sorte à pouvoir mener une réflexion collective en lien avec ces différents défis.
Factuel : L'entrepreneuriat et l’Université de Lorraine, quels sont les chiffres clés et les projets à venir ?
CS : L’entrepreneuriat à l’Université de Lorraine se porte très bien! Nous avons accompagné sur l’année universitaire qui vient de se finir plus de 350 étudiants-entrepreneurs dans le cadre du Pôle entrepreneurial étudiant de Lorraine (PeeL). C’est un nouveau record. On peut expliquer cet engouement par le fait qu’on ne travaille pas sur la création d’entreprise mais sur le passage de l’idée au projet. La distinction est de taille. Nous aidons essentiellement les étudiants à faire advenir leur projet et à se faire une expérience entrepreneuriale. La création d’activité n’est du coup qu’une conséquence d’une démarche qui fait la part belle aux valeurs portées par les étudiants. Encore un chiffre qui me tient particulièrement à cœur : nous avons fait une enquête auprès des anciens étudiants-entrepreneurs et depuis près de 9 ans d’existence du PeeL, ce sont plus de 130 emplois qui ont été générés dans plus de 370 entreprises créées. A travers la sensibilisation, la formation et l’accompagnement, l’Université de Lorraine participe donc activement aux enjeux du développement économique du territoire. A côté de cela, le PeeL et l’Incubateur Lorrain ont mis en place un programme, « Entreprendre par la recherche » (Global Incubation dans le cadre de l’ISITE Lorraine Université d’Excellence). Développé il y a 2 ans, ce programme donne déjà des résultats très encourageants. Dans les projets en cours, je peux aussi vous citer l’international qui tient une place importante pour amener notamment les étudiants à découvrir d’autres écosystèmes et à se confronter à d’autres cultures grâce à une mobilité entrante et sortante.