Muriel Labonnelie, réalisatrice et spécialiste de l'ophtalmologie gréco-romaine [SCIENCES EN LUMIÈRE]

 
Publié le 6/12/2018 - Mis à jour le 10/05/2023

Le 6 juin dernier, Muriel Labonnelie remportait le Prix Grand Est de la médiation scientifique au festival Sciences en Lumière.

Nous avons eu la chance de discuter de son travail quelques minutes après l'annonce du palmarés. Zoom cette spécialiste de l'ophtalmologie gréco-romaine...

Qu’avez-vous exploré dans votre film ?

Muriel Labonnelie :C’est un film qui porte sur les recherches que je fais sur les cachets à collyres. Dans l’Antiquité, les collyres ne se présentaient pas sous forme liquide, mais solide : en grec, kollyrion signifie « petit pain ». Les cachets à collyres sont de petites pierres que l’on utilisait pour estampiller les collyres dans le monde gréco-romain. Je les inventorie et, grâce à l’aide de chercheurs spécialistes de disciplines très diverses, j’essaie de découvrir toutes les informations qu’elles peuvent nous apporter sur la médecine gréco-romaine.

Quelles étaient vos attentes par rapport à la participation à ce festival ?

ML : Je suis venue présenter notre film au festival « Sciences en lumière » parce que j’aime partager mes recherches et faire découvrir les cachets. J’espérais que notre film plairait, et je suis donc ravie puisque nous avons obtenu le prix de la médiation scientifique. C’est un prix qui me touche beaucoup car il répond à la fois à mes aspirations d’enseignante et de chercheur. Pour moi, la recherche n’a pas de sens si elle n’est pas diffusée auprès du grand public. Ce prix me fait donc particulièrement plaisir !

Après délibérations du jury Grand Est de la médiation scientifique présidé par Mélanie Debèvre, directrice d’ACCUSTICA, a attribué :

« L’oeil et la pierre », réalisé par Marcel Dalaise, d’après une recherche de Muriel Labonnelie, laboratoire d’archeologie moléculaire et structurale (CNRS, Sorbonne Université) 38’/2017/France/CNRS Images

Les cachets à collyres servaient à estampiller les préparations pharmaceutiques pour des affections oculaires. Les rares exemplaires retrouvés donnent à la chercheure des informations uniques sur la médecine romaine : ils révèlent les liens qui unissent les conceptions gréco-romaines et égyptiennes de la médecine.

Lien : https://videotheque.cnrs.fr/doc=6318