Les économistes l’ont dit et démontré, notamment dans le contexte des crises financières récentes : les systèmes financiers reposent sur le principe de la confiance. Confiance dans la monnaie, dans sa valeur, dans ses acteurs, et dans l’ordre social qu’elle incarne – ce qui fait dire à Michel Aglietta que « la monnaie est politique avant d’être économique. La confiance dans la monnaie est l’alpha et l’oméga de la société ». Or, s’il est une question que soulève également, et de façon tout aussi prégnante, notre société numérique, c’est bien celle de la confiance.
Désormais mesurée par un baromètre annuel, la confiance dans le numérique a également son Alliance, son Observatoire et même, depuis 2004, sa Loi. S’il en était besoin, cela suffirait à démontrer que la question est posée. Alors, naturellement, lorsque finance et numérique se rejoignent – ce qu’ils font au même rythme que celui observé dans tous les autres pans de nos sociétés – qu’advient-il de cette question de la confiance ?
Or la responsabilité est une étape de la confiance, un jalon, voire un marqueur. De quoi, vis-à-vis de qui, et jusqu’où suis-je responsable, autrement dit engagé, est un élément central de la confiance. Définir quelle est ma responsabilité, à partir de quand et jusqu’à quel point elle est engagée permet de donner un cadre dans lequel la confiance peut se développer. Et c’est l’un des enjeux dont veut s’emparer la chaire Finance – responsabilité – numérique, appelée à voir le jour en 2019. En effet, quand la finance s’empare des outils du numérique, quand le numérique devient le mode d’action principal des systèmes financiers, seul un travail de fond sur la question de la responsabilité peut contribuer à ce que la nécessaire confiance puisse être conservée.
Dans ce contexte, et pour commencer l’exploration de ces thématiques, le Bureau d’économie théorique et appliquée (BETA), laboratoire conjoint de l’université de Strasbourg et de l’université de Lorraine, en partenariat avec la Direction des partenariats de cette dernière, organise, le mardi 9 octobre 2018, un Brunch.
Ce sera l’occasion de réfléchir en commun, enseignants-chercheurs, professionnels, entreprises et représentants de collectivités, aux enjeux pratiques, techniques et sociétaux de cette désormais inévitable évolution des métiers de la finance, à l’heure du numérique. L’un des aspects est naturellement directement d’ordre juridique, autour de la question des données publiques et privées. Un deuxième aspect, plus technique, touche aux évolutions impulsées par le développement de nos sociétés numériques. Enfin, un troisième aspect central du sujet concerne les usages financiers et monétaires du numérique.
Le lieu exact et les intervenants de la table ronde seront définis prochainement et feront l’objet d’une information complémentaire.
Pour tout complément d’information ou obtenir le compte-rendu de la rencontre, contactez-nous par tél : 03.72.74.07.12 ou envoyez votre demande par mail : lebrunch-contact@univ-lorraine.fr.
Temps fort prospectif, le Brunch®, programmé pendant la pause déjeuner, constitue une occasion privilégiée de croiser les points de vue, partager les savoirs et d’échanger, en petit groupe, avec des experts scientifiques, socio-économiques, artistiques et sociétaux. Ainsi les participants trouveront un cadre favorable pour apprendre à se connaître, ce qui favorise l’émergence de nouveaux liens, de nouvelles collaborations, de projets et de partenariats. La structuration de ces rendez-vous gourmands, en lien avec des projets concrets, permet de renforcer la connexion entre l’Université et les acteurs du territoire, dans une démarche multi-sites, multi-acteurs, multi-thèmes.