Mihayl Varbanov est doctorant, chercheur et étudiant à la faculté de pharmacie à l’Université de Lorraine. Ses recherches appartiennent au domaine de la Virologie et l’Immunologie. il est également coordinateur Erasmus dans son UFR- Pharmacie pour la coopération internationale. Il a bénéficié d’un soutien financier grâce aux fonds de l’Université de la Grande Région lors de sa mobilité pour assister à des cours à l’Université de Liège de septembre 2017 à décembre 2017.
Pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Je suis Mihayl Varbanov, maître de conférences spécialisé dans la microbiologie médicale, virologie et immunologie, chercheur, et encore étudiant en 6e année spécialité « Officine » à la faculté de pharmacie de l’Université de Lorraine.
En recherche, je spécifie mon travail dans les domaines de la virologie et l’immunologie, l’interaction hôte pathogène, et la découverte de nouvelles cibles et molécules pour des thérapies antivirales innovantes.
A côté, je suis correspondant relation internationale et m’occupe de la coordination des mobilités et partenariats internationaux Erasmus +.
Quel est votre parcours universitaire en France ?
Je suis venu en France pour me spécialiser en biologie cellulaire et infectiologie à l’Université de Montpellier. Après ça, j’ai fait un post-doctorat en recherche virologie de 2 ans à Lyon. Puis, j’ai commencé en enseignement à Nancy : en faculté de pharmacie.
Pourquoi avez-vous choisi Nancy ? Êtes-vous satisfait de votre choix ?
J’ai choisi ce poste sur Nancy car la faculté de Pharmacie correspondait à mon plan de carrière et je savais qu’elle avait une bonne renommée. Oui, je suis satisfait de mon choix.
Quels ont été les points forts pour y faire vos études ?
D’un point vue géographique, c’est une ville proche des autres pays : l’Allemagne, le Luxembourg, la Belgique et la Suisse n’est pas loin non plus.
Nancy c’est une ville à taille humaine, elle n’est ni trop grande, ni trop petite et il y a un investissement réel pour la recherche ; je trouve qu’ici il y a beaucoup de perspectives dans mon domaine.
Comment avez-vous découvert l’Université de la Grande Région (UniGR) et les études transfrontalières ?
J’ai découvert l’Université de la Grande Région et les études transfrontalières pendant les ateliers de la DRIE (Direction des Relations Internationales et Européennes) en juin 2017. De là, j’ai décidé de suivre des cours dans une des universités partenaire l’UniGR : l’Université de Liège.
Vous avez bénéficié d’un soutien financier de l’Université de la Grande Région (UniGR) , que pensez-vous de cette coopération universitaire ?
C’est une excellente idée, pendant le premier semestre de ma 6ème année, malgré mon emploi du temps chargé, j’ai pu suivre d’autres modules à l’Université de Liège (master en « Pharmacie Hospitalière » partagé avec Bruxelles).
C’est le point fort du programme ; de pouvoir partir dans un autre pays ponctuellement sans avoir à faire une mobilité sur une année complète.
J’ai pu choisir le module et le regrouper, par exemple: un module le jeudi et vendredi.
De votre point de vue, est-ce que la faculté de pharmacie devrait envisager un cursus transfrontalier ?
Je pense qu’un cursus transfrontalier peut être un excellent défi car, grâce à des études à l’étranger il est possible de connaître un nouveau type d’enseignement, d’ouvrir son esprit et d’échanger le savoir-faire d’un pays à l’autre.
Quel a été le point fort de cette coopération UniGR vis-à-vis de vos études ?
Ce fut une expérience très intéressante et enrichissante, j’ai pu faire des échanges de bonnes pratiques, les contenus des cours étaient différents c’était très professionnalisant notamment car nos cours se passaient directement au CHU de Liège. J’ai pu discuter avec chaque intervenant et même leur parler de mes futurs projets comme la thèse d’exercice de dernière année.
Recommanderiez-vous ce type de parcours à d’autres étudiants ?
J’ai bien aimé et je recommencerai avec plaisir- c’est une des raisons pour lesquelles j’invite nos étudiants et étudiantes à ne pas hésiter de participer à ce type de programme d’échange.
Êtes-vous satisfait du flux d’étudiants Erasmus ?
En faculté de pharmacie la mobilité pour les études peut se faire exclusivement pendant la 3ème année et à ce stade nos étudiants sont très jeunes. Cette spécificité, entre autres, peut expliquer le fait que les étudiants n’osent pas partir à l’étranger pendant une longue période. Ces dernières années, environ 10% de la population d’étudiants est parti en mobilité ce qui revient à environ 13 étudiants par promotion.
L’un des objectifs serait d’augmenter les flux des étudiants entrants et sortants, dont le ratio est bien équilibré pour la faculté de pharmacie, afin d’avoir plus de 20% de mobilité les prochaines années.
Avec quelles Universités coopérez-vous en Europe ?
Pour les pays partenaires, le réseau s’est récemment agrandit, nos partenaires actuels sont l’Irlande, l’Espagne,le Portugal, l’Italie, l’Allemagne, la Finlande, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, la Turquie, la Slovénie, la Slovaquie, l’Estonie, la République Tchèque et nous comptons sur des partenariats futurs avec la Suède, la Norvège, l’Autriche, et la Hongrie. L’idéal serait d’avoir des partenariats dans toute l’Europe pour laisser un choix très large aux étudiants.
Avez-vous des partenariats Franco-allemands privilégiés ?
Oui, il y a toujours un nombre constant d’étudiants allemands dans nos échanges. Les échanges franco-allemands sont très mobiles et flexibles : sur 13 étudiants Erasmus environ 3 partent en Allemagne et pareil du côté allemand. Nous avons des accords avec différentes universités : Kiel, Berlin, Sarrebruck, Francfort, Braunschweig et nous sommes actuellement en discussion avec Hambourg.
Avez-vous entendu parler des universités européennes ?
J’en ai entendu parler. D’après moi, l’Université de Lorraine détient tous les atouts pour ce projet.
Interview réalisée par Coralie KREBS : étudiante du Master Border studies et stagiaire à la DRIE pour les actions UniGR.