Symbole de civilisation, le vin arrive dans l’actuelle Lorraine par les Romains. Dès lors, la vigne s’implante progressivement dans la province et est présente quasiment partout à l’exception du massif vosgien. Au Moyen Âge, le clergé et la noblesse jouent un rôle essentiel dans le développement de la viticulture. Déjà, certain terroirs ont une réputation non négligeable, à l’exemple des crus de Bar. Dès le Moyen Âge finissant et le début des temps modernes, les ducs de Lorraine orientent la production vers les qualitatif par introduction de cépages « étrangers » bourguignons ou allemands et réglementation de la culture. La Révolution libéralise le système et voit le retour d’une production quantitative au détriment du qualitatif. Le XIXe poursuit dans cette voie mais la concurrence des vins du sud et les maladies menacent gravement le vignoble lorrain. Après la Seconde Guerre mondiale, de courageuses initiatives concourent à la renaissance de la vigne en Lorraine. La recherche de la qualité est reconnue par l’obtention de l’Appellations d’Origine Contrôlée, d’abord pour le toulois (1998), puis les vins de Moselle (2012), labels profitables à l’ensemble du vignoble lorrain. C’est l’histoire de cette culture et de ce faire-valoir qui sera présenté.
Philippe Masson
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