Il y a quelques semaines, deux membres du laboratoire Imagerie Adaptative Diagnostique et Interventionnelle (Inserm/Université de Lorraine) à Nancy ont accueilli trois enseignants pour une semaine d’observation. Au programme : présentation de l’unité, panorama des projets de recherche en cours, visite des équipements… et beaucoup d’échanges, pour que les enseignants puissent à leur tour se faire les ambassadeurs auprès de leurs élèves du fonctionnement et des métiers de la recherche.
C’est ce qu’on appelle des vacances studieuses : en février dernier, durant les congés scolaires d’hiver, trois enseignants ont effectué une immersion au sein du laboratoire IADI. Ces stages, dont deux sessions sont organisées annuellement, visent à doter les participants d’un aperçu le plus fidèle possible du monde de la recherche et ses métiers, ainsi qu’une connaissance plus approfondie des filières universitaires.
C’est d’ailleurs en partie ce qui a motivé Pauline Lefebvre, maître de conférences au laboratoire IADI, et Matthieu Doyen, ingénieur de recherche au sein de l’unité, d’encadrer cette semaine d’immersion : « La diversité des métiers de la recherche, et tous ceux qui gravitent autour, sont assez méconnus. C’est aussi notre rôle de communiquer au plus grand nombre ce que nous faisons au quotidien, pourquoi nous le faisons, comment fonctionne un laboratoire… ».
Le binôme a concocté un programme varié aux trois invités : Dominique Nuyts, assistante technique au lycée Jules Ferry à Saint-Dié-des-Vosges ; Mohamed Alili, enseignant en mathématiques au collège Jean Lurçat à Frouard ; et Rochdi Aissa, enseignant en Sciences de l’ingénieur et Technologie au collège Embanie à Dombasle-sur-Meurthe.
Quand l’étonnement se mêle à la découverte
De nombreuses visites et rencontres ont ainsi rythmé ces quatre jours d’immersion : visite du service de médecine nucléaire du CHRU de Nancy ou encore de la plateforme IRM en lien avec le CIC-IT, rencontre avec des doctorants, des chargés d’études cliniques, une manipulatrice radio spécialisée en recherche clinique… Un panorama des environnements de travail, des compétences… et parfois des contraintes avec lesquelles il convient de composer ! « J’étais loin de m’imaginer les conditions à respecter pour pouvoir effectuer de telles recherches ou recruter des volontaires ! Mais je comprends maintenant pourquoi toutes ces activités sont très encadrées. » raconte Mohamed. Pour Rochdi, la surprise venait plutôt des mesures de sécurité pour le personnel : « je me souviendrai du dosimètre ! » sourit-il. Dominique, elle, retiendra les « profils et parcours variés et atypiques » qu’elle ne soupçonnait pas trouver dans un laboratoire de recherche.
Finalement, les enseignants se disent ravis de cette expérience et reconnaissants pour le temps consacré par les équipes. Une expérience qui s’est avérée réciproquement enrichissante : « Les moments d’échanges informels ont été nombreux et riches d’enseignements également pour nous » abondent Pauline et Matthieu.
Prochaine étape pour nos enseignants-observateurs : transformer l’essai auprès de leurs élèves ! Rochdi compte ainsi imaginer une nouvelle séquence pédagogique pour ses classes, autour de l’impact de la technologie sur l’imagerie médicale. Mohamed, qui a lui-même longtemps songé à travailler dans la recherche, a sauté sur l’opportunité de ce stage afin d’avoir une meilleure connaissance de cet univers et pouvoir transmettre le goût des sciences à ses élèves. Les futures recrues du laboratoire IADI se trouvent peut-être sur les bancs de ces classes !
Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du label SAPS (Science Avec et Pour la Société) de l’Université de Lorraine et ses partenaires, dont l’Inserm fait partie. En l’occurrence, ces stages d’immersion de professeurs dans des structures de recherche sont mis en œuvre par la Maison pour la science en Lorraine, avec l’École académique de la formation continue (EAFC) du rectorat de Nancy-Metz.