[JO2024] Yann Schrub, de sa thèse de médecine à la course aux Jeux Olympiques de Paris 2024

 
Publié le 3/04/2024 - Mis à jour le 21/05/2024
Yann Schrub

Yann Schrub, 28 ans, Thionvillois, est bien plus qu'un athlète français, spécialiste des courses de demi-fond. Avec un palmarès impressionnant, il a marqué l'histoire de l'athlétisme français et européen. Décrochant médailles et titres prestigieux, il a su allier sa passion pour le sport à ses études de médecine, une dualité qui témoigne de sa détermination et de son engagement hors pair.

Du podium à la thèse

Le 29 mars 2024, Yann franchit une nouvelle étape dans son parcours : il vient de passer avec succès sa thèse de médecine à la faculté de Médecine, Maïeutique et métiers de la Santé de Nancy. Désormais docteur en médecine générale, il concrétise ainsi des années d'efforts et de sacrifices dans le domaine de la santé. Son sujet de thèse portant sur "l'impact de l'anémie ferriprive chez les coureurs de tous niveaux" (une condition fréquente parmi les adeptes de la course à pied) témoigne de son engagement à combiner ses connaissances médicales avec sa passion pour l'athlétisme, illustrant ainsi son désir d'apporter une contribution significative à la santé et au bien-être des sportifs.

Paré pour le Sprint Final, maintenant docteur en Médecine Générale, après des années d'efforts et de dévouement, Yann nous entraîne dans les derniers mètres de son parcours à travers cette interview.

Vous avez réussi à concilier vos études en médecine avec votre pratique en tant que sportif de haut niveau. Comment avez-vous réussi à jongler entre ces deux engagements exigeants ?

Pendant ma première année d’étude, je m'entraînais pour maintenir ma forme physique, mais rapidement cela m'a conduit à m'engager dans le sport de haut niveau. J'ai progressivement augmenté mon temps d'entraînement, passant de six séances par semaine à plus de douze. Bien sûr, cela demande une organisation rigoureuse, surtout lors de périodes compliquées, où la fatigue peut être un défi. L'essentiel est de bien s'organiser.

Avez-vous bénéficié d’aménagements spécifiques de la part de l’université ou de votre fédération sportive pour vous aider dans cette double carrière ?

Je n'ai pas nécessairement bénéficié d'aménagements particuliers. Cependant, j'ai été bien suivi par le Pr Di Patrizio (directeur du DMG) et j'ai pu effectuer des stages qui correspondaient à mes disponibilités. Sinon, je passais les mêmes examens et avais les mêmes horaires de cours que mes camarades. De plus, je ne participais pas à beaucoup de compétitions car ma priorité était toujours mes études de médecine. Puis, j’ai fait deux années de césure à l’issue de ma 8e année de médecine afin de me concentrer pleinement sur les Jeux Olympiques.

Quels conseils donneriez-vous à d'autres étudiants qui aspirent à exceller dans leurs études tout en poursuivant une carrière sportive de haut niveau ?

Il est essentiel d'avoir des objectifs clairs en tête et d'être prêt à faire des sacrifices. La motivation et la détermination sont cruciales. Il faut être prêt à traverser des moments difficiles, mais il faut toujours garder le cap. Tous les sacrifices finiront par porter leurs fruits. Je pense qu’avec un travail acharné sur une période prolongée, on peut accomplir de grandes choses.

Maintenant que vous êtes docteur en médecine, quelle est la prochaine étape ?

Mes objectifs restent ambitieux. Je vise les Jeux Olympiques. Je vais profiter de mon voyage en Afrique du Sud pour me concentrer sur cet évènement et maximiser mes performances en vue de représenter au mieux mon pays sur la scène sportive mondiale.

Comment envisagez-vous votre carrière médicale tout en continuant votre parcours en tant que sportif ?

Ma carrière médicale sera toujours ma priorité, mais je continuerai à m'investir dans le sport. Je souhaite également me former davantage pour devenir un bon médecin spécialisé dans le sport, qui me permettra sans doute de contribuer de manière significative à la science médicale et d'améliorer les soins prodigués aux athlètes.

Yann termina sa thèse en prêtant le serment d’Hippocrate, scellant ainsi son engagement solennel envers les principes éthiques et humanitaires qui guident sa future carrière médicale, sous les applaudissements chaleureux du jury et de sa famille, témoignant de leur fierté pour cette étape importante dans son parcours. Cette double réussite incarne l'esprit de détermination qui anime Yann Schrub. À la croisée de l'athlétisme de haut niveau et de la médecine, il ouvre de nouvelles perspectives et inspire ceux qui rêvent de concilier leurs passions. Pour Yann, la route vers les sommets ne fait que commencer, avec en ligne de mire les Jeux Olympiques de Paris 2024, où il compte briller aussi bien en tant que médecin que comme athlète d'exception.

 

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