Lors de l’année universitaire 2022-2023, l’Université de Lorraine mettait en place son plan énergie 2022-2024. Il comprenait un plan de sobriété pour la diminution de la consommation d’énergie de l’université. Le bilan de ces efforts a été présenté au conseil d’administration du 7 novembre 2023.
Une baisse de la consommation d’électricité de quasi 8%
En 2022-2023, la consommation électrique de l’Université de Lorraine a baissé de presque 3,4 GWh par rapport à 2021-2022, soit 7,6% de gain et une réduction de l’ordre de 300 tonnes de CO2 liées principalement à la production évitée de cette électricité. La facture électrique a néanmoins augmenté de 3,3M€ puisque le prix de l’électricité payée par l’Université de Lorraine est passé de 144€/MWh à 235 €/MWh ! Sans les efforts de sobriété réalisés, la facture aurait été encore plus élevée : 0,8 M€ de plus.
La consommation de chauffage diminue de 21%
Concernant le chauffage, une économie de 15,3 GWh a été réalisée en 2022-2023 par rapport à 2021-2022, soit une baisse de 21 %. Cela correspond à la consommation moyenne de 1 500 logements !
Cette baisse a bénéficié de la météo exceptionnellement chaude de l’année 2022-2023. A météo équivalente, la baisse aurait été de 14%.
Ces efforts ont permis de stabiliser le coût de ce poste de dépense malgré l’augmentation du coût du gaz et de la chaleur urbaine (CU) qui vont se poursuivre en 2024 puisque les tarifs sont négociés par l’État longtemps à l’avance..
Les efforts consentis ont permis de diminuer les émissions de CO2 de 25% et encore bien plus lorsqu’on prend en compte les années antérieures.
A noter que c’est également la poursuite du raccordement de nos installations sur le réseau de chauffage urbain (avec une forte proportion d'énergies renouvelables) qui nous permet de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre (GES). A consommation égale, ce basculement progressif du gaz vers la chaleur urbaine permet de réduire les émissions de CO2 de 12% sur 5 ans.
Des efforts d’économies d’énergie suivis d’effets et à poursuivre
Sans ces efforts de sobriété en 2022-2023 :
- la consommation d’énergie aurait été de 18,7 GWh en plus,
- la facture d’énergie aurait été plus élevée de 2,4 M€,
- et notre empreinte carbone se serait élevée à 2 000 tonnes de CO2 en plus, soit l’équivalent de 1 300 km réalisés en voiture par chacun des 7 000 personnels de l’université en une année.
Nous avons ainsi pu réduire notre consommation énergétique brute globale de 16%. A noter que la météo est responsable de l’atteinte de cet objectif pour un tiers, alors que nos efforts le sont pour deux tiers.
En 2022-2023, nous consommons malgré tout près de 100 GWh en énergie et avons une empreinte carbone de près de 9 000 tonnes de CO2.. Les prévisions de hausse du coût de l’énergie en 2024 sont de 6% pour l’électricité et de 30% pour le gaz. Les efforts communs du plan de sobriété sont donc à poursuivre sur la saison 2023-2024 pour des raisons tant économiques qu’écologiques.