À l'occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, découvrons Charline Grossard, Professeure Junior au CREM qui travaille sur l'utilisation de jeux numériques en santé pour les personnes ayant des troubles du neurodéveloppement. Orthophoniste de formation, ce qui l'intéresse dans son travail, c'est construire des protocoles de recherche pour répondre à des questions et éviter les biais dans la recherche.
Quelle est votre thématique de recherche ?
Charline Grossard : "Je travaille sur l’utilisation de jeux en santé. Donc en fait, ma spécialité à la base, c’est de travailler avec des personnes qui ont des troubles du neurodéveloppement : autisme, troubles des apprentissages, troubles de l’attention. Et je me suis orientée vers l’utilisation de jeux sérieux. Donc c’est des jeux numériques en fait à destination de ces personnes-là pour les aider à faire des apprentissages, à développer des compétences."
Que préférez-vous dans votre travail ?
Charline Grossard : "C’est partie méthodologique. Moi, j’adore, en fait construire un protocole de recherche pour essayer de répondre à une question. C’est un moment vraiment où on laisse les idées émerger en fait, et où, on fait appel à tout un tas de connaissances qu’on a sur comment éviter les biais la recherche, comment être sur qu’on va répondre à notre question. Et donc en fait, c’est un moment hyper important. Ce n’est pas forcément le moment le plus long de la recherche, et qui va conditionner après tous nos résultats. Donc moi, ce que j’aime beaucoup, c’est ça, c’est avoir une question et chercher comment on va répondre à cette question."
Que préférez-vous dans votre travail ?
Charline Grossard : "Si j'avais un conseil à donner, je dirais qu'il faut se faire confiance et de s'écouter. Dans mon parcours, on m'a trop opposé au parcours de thèse alors qu'en fait c'était ça que j'avais envie de faire. Si on en a envie, on y va, on le fait. Quand on a vraiment envie et que les conditions sont réunies, on arrive tout à fait à mener ces projets jusqu'au bout. Et il ne faut pas avoir peur de la dose de travail dont on nous parle en amont car c'est complètement gérable."