Éblouis par la figuration pop qui avait envahi le Salon de mai 1964, les artistes français ne vont pas se cantonner dans le plagiat, mais livrer leur propre version du pop art. Plus critiques que leurs confrères américains, ils s’appliqueront davantage à dénoncer les excès de la société de consommation et à donner à leurs productions artistiques un contenu fondamentalement narratif. La présentation d’œuvres entre autres de Bernard Rancillac et de Jacques Monory permettra de relever les similitudes mais aussi les différences entre les Écoles américaine et française.
Anne-Marie WERNER : conservatrice du département des Arts Graphiques au Saarlandmuseum de Sarrebruck, en retraite. Chargée de cours à l’Université de la Sarre en section Histoire de l’art.