Factuel est allé à la rencontre de Clotilde Boulanger, nouvelle vice-présidente en charge de la politique doctorale à l'Université de Lorraine, afin d'en savoir plus sur son rôle et de découvrir les grands enjeux de la nouvelle vice-présidence.
Pouvez-vous présenter en quelques mots votre vice-présidence pour Factuel ?
En appui du vice-président du conseil scientifique, cette Vice -présidence est située au sein du Pôle Recherche de 4 vice-présidents : VP adjoint à la politique scientifique, VP Valorisation, VP Numérique, données et Science Ouverte et moi-même vice-présidente à la politique doctorale.
Elle fait suite à la précédente mandature qui avait instauré, de manière volontariste, une vice-présidence dédiée au doctorat pour répondre à la recommandation HCERES qui soulignait, pour l’université de Lorraine, en 2017 une politique doctorale qui manquait d’ambition et de coordination. En assurant le pilotage du collège lorrain des écoles doctorales mon action a consisté à déployer des actions en lien avec les objectifs de LUE (Lorraine Université́ d’Excellence – ISITE) et ceux du label HRS4R, j’ai assuré la direction du collège doctoral, coordonné les actions de la sous-direction des études doctorales localisée au sein de la Maison du Doctorat, assuré les relations avec les partenaires internes et externes (co-accrédités et associés sur le volet doctorat).
Quels sont les grands enjeux (et/ou le calendrier) à venir pour votre vice-présidence ?
L’enjeu le plus immédiat est la mise en application du nouvel arrêté sur les études doctorales publié le 28 août. Les principales nouveautés concernent une modification de la charte des thèses mettant un focus encore plus important sur l’intégrité scientifique, la formalisation d’un serment des docteurs à l’issue de la soutenance de thèse et une évolution des comités de suivis individuels tant dans leur fréquence que dans leur composition.
Outre cette actualité de début de rentrée universitaire, quatre axes soutiennent la dynamique du doctorat. Le premier a pour but de travailler sur l’attractivité en doctorat en capitalisant sur la mise en place des partenariats internationaux ou socio-économiques ou du déploiement du programme ORION qui vise à former à la pratique de la recherche très tôt nos étudiants.
Le deuxième est en lien fort avec le label HRS4R, il vise à assoir des bonnes pratiques de recrutement, d'accueil et d’amélioration de l’accompagnement des doctorants et des encadrants. Il me tient également à cœur de consolider un axe « Bien vivre son doctorat » qui vise à encourager la vie sociale au cours du doctorat, le mentorat entre doctorants et l'accueil et l'accompagnement des doctorants internationaux.
L’inscription du doctorat au répertoire national des certifications professionnelles nous impose d’orienter la réflexion des doctorants non seulement sur une approche par compétences mais aussi sur l’élaboration de leur projet professionnel. Ce troisième enjeu à mener avec les directeurs d’écoles doctorales constituera le gros chantier de leur prochaine accréditation.
Le dernier axe a pour but de renforcer la politique d’internationalisation de la formation doctorale notamment par le financement de contrats doctoraux internationaux, l’élargissement d’une offre de formation multilingue (environ 50 % des 1900 doctorants sont internationaux dont une part importante non francophones), le soutien à la mobilité (entrante ou sortante via le dispositif DrEAM), l’amplification de la politique d’accueil des doctorants primo-arrivants, et de facilitation du processus de mise en place de cotutelles.
Les actions sont nombreuses et nécessiteront une implication collective de tous les acteurs sur le volet doctorat. Il me revient le rôle d’assurer le suivi et l’animation de ces chantiers pour qu’un étudiant qui décide de réaliser son doctorat à l’université de Lorraine soit assuré de de vivre une expérience enrichissante pour acquérir des compétences en recherche et devenir expert dans sa discipline, grâce aux directeurs de thèse qui transmettent et élaborent avec passion la science au quotidien.