Journées ANR ECRIN

 
Date(s): 
Jeudi 20 juin 2013 - Vendredi 21 juin 2013
Lieu(x): 
UFR Sciences humaines et arts
Ile du Saulcy
Metz
Grand salon de l'Hôtel de Ville
Place d'Armes
Metz
Une main tient une télécommande devant un écran de télévision.

Dans le cadre de l'ANR ECRIN, le laboratoire Perseus et le DU GENDD organisent à Metz, les 20 et 21 juin, deux journées d'études sur les stéréotypes et la diversité à la télévision.

L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) soutient une recherche sur les INégalités à l’ECRan (ECRIN) prenant pour point de départ les études sur la place des « Arabes » dans les médias français de 1962 à nos jours.

Cette recherche interdisciplinaire est menée conjointement par plusieurs laboratoires (URMIS Nice/Paris VII, TELEMME Aix-en-Provence, LCP Paris I et PERSEUS Metz) réunissant des chercheurs-es de différentes disciplines : histoire, psychologie sociale et cognitive, sciences de l’information et sociologie, en collaboration avec des universitaires et praticiens de plusieurs pays (Belgique, Canada, Etats-Unis, Grande Bretagne, Maroc, Suisse).

Depuis plus d’un an ces chercheurs-es mènent des travaux dans ce sens et proposent de se retrouver à Metz durant deux jours pour échanger et faire part des premiers résultats aux participants-es intéressés-es par ces questions.

De façon plus précise, cette étape messine, du réseau ECRIN sera l’occasion d’approfondir le thème des stéréotypes et de la diversité à la télévision dans la perspective de proposer des éléments de réponses à la problématique de la réduction des inégalités, à la fois à l’écran, mais également par l’écran. En effet, depuis la métaphore de «l’image dans notre tête » exprimée par Lippman (1922), célèbre journaliste américain engagé à l’égard du risque inhérent aux explications recourant aux stéréotypes, de nombreux travaux en sciences humaines et sociales ont étudié ce phénomène. Les psychologues sociaux ont montré comment le stéréotype conduit à traiter de façon inégalitaire autrui sur la base de ses appartenances sociales (Tajfel, 1972 ; Yzerbyt & Schadron, 1992) alors que les sociologues des médias (Veyrat-Masson, 2000°) en démontrent régulièrement la présence à la télévision, par exemple à propos des immigrés et des ‘’Arabes’’ (Gastaut, 2001 ; Mills-Affif, 2008). Cette représentation erronée de la diversité dans les médias nous interroge à propos de ses effets sur le téléspectateur. Elle nous invite également à réfléchir sur les conditions de production de ces images et à proposer des solutions pour agir sur la réduction des préjugés grâce aux écrans. Autrement dit, dans quelles mesures l’engouement récent à propos de la diversité, son questionnement à propos de sa présence à l’écran (Macé, 2005), de sa mesure (Héran, 2010) ou encore de son usage (Tisserant, Bourguignon, Vignocan & Wagner, 2011) réduisent-ils les préjugés et la discrimination chez les récepteurs de ces programmes télévisuels ? Enfin, l’introduction de la gestion de la diversité (Barth & Falcoz, 2007 ; Cornet & Warland, 2011) dans les entreprises de conception et de diffusion de ces programmes permet-elle de répondre à ce défi de société ?

Deux journées d’échanges sont prévues pour répondre à ces questions.

La première est conçue sous la forme d’une succession de regards croisés entre l’analyse du psychologue et celle du sociologue ou de l’historien des médias et/ou de l’immigration travaillant au sein du réseau. Ces dialogues interdisciplinaires à propos d’un objet d’étude commun insisteront sur l’intérêt de la complémentarité de ces approches, dans les études sur les ‘’Arabes’’, à propos des stéréotypes, dans l’analyse d’images à l’écran conçues pour le Web ou encore dans les travaux visant à introduire des changements d’attitudes ou de comportements.

La deuxième journée s’ouvrira à des personnalités extérieures au réseau et à la thématique de la diversité. Elle sera davantage tournée vers le grand public et fera intervenir des universitaires de plusieurs pays et des acteurs de terrain cherchant à introduire plus de diversité à la télévision dans l’objectif de réduire certaines inégalités.

 

Entrée libre dans la limite des places disponibles et inscription obligatoire