Certes l'olivier est (encore ?) un peu exotique en Lorraine, mais cette culture, primordial dans les pays méditerranéens, permet de saisir de manière flagrante les défis d'une activité agricole très traditionnelle face à la mondialisation. Après avoir connu des décennies de marasme jusque dans les années 1980, l'oléiculture connaît désormais un essor très rapide en lien avec une mondialisation de la consommation d'huile d'olive portée par l'engouement des consommateurs pour le régime alimentaire méditerranéen. La modernisation de la culture de l’olivier a bouleversé l'activité oléicole au point de brouiller et de fragiliser l'image de cette culture qui est pourtant son atout fondamental. De plus, l'impact environnemental de cette oléiculture modernisée accroît la vulnérabilité de l'activité.
Stéphane Angles
Après des études de géographie à l’Université Bordeaux III, il a obtenu l’agrégation de géographie en 1989 et a enseigné dans le secondaire jusqu’en 2000. Ancien membre de la Casa de Velázquez à Madrid, il a passé son doctorat de géographie en 1997 avec une thèse sur l’olivier en Andalousie. Il est ensuite devenu maître de conférences à l’Université Paris Diderot – Paris 7. En 2017, il a intégré l’Université de Lorraine comme professeur et assure la direction de l’UFR SHS-Nancy depuis 2019. Ses thématiques de recherche portent sur l’étude des espaces ruraux (en particulier dans le monde méditerranéen) et la place de l’agriculture au sein des territoires.
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