L'accaparement des terres agricoles au profit d'une minorité ou plus récemment par des sociétés transnationales n'est pas nouveau, deux siècles avant notre ère, à Rome, les Gracques ont tenté sans succès une réforme agraire avortée.
La période médiévale vit l'essor de la féodalité structurant des liens étroits entre seigneurs et serfs à leur service autour de fiefs.
La tentative de réforme profonde d'attribution du foncier après 1789 n'aboutira que très partiellement malgré la demande des paysans.
Au XXe siècle, après le suicide collectif des nations Européennes, Robert Schuman et les pères fondateurs, imaginent une politique agricole basée sur l'équité, la modernisation et l’indépendance alimentaire du continent. Incontestable succès ! Mais les mécanismes mis en place depuis la réforme de 1992 ont, hélas, pour conséquence une concentration accélérée des structures agricoles. Les paysans, comme les appelait Michel Serres, disparaissent, sans mot dire, mettant à mal l'équilibre de nos territoires.
Michel Remillon
Agriculteur, ancien responsable agricole régional dans l’élevage ovin. Prédisent du Musée du Sel de Marsal. Président Fondateur de l’association Développement rural au Cambodge – Programmes agricoles et éducatifs : www. association-drc.fr