L’équipe gagnante du Challenge Innovatech 2021 Elles Bougent Lorraine : Girl Innov pour le projet « ça coule de source : un barrage dans votre maison », composée de 2 lycéennes, 2 étudiantes et 2 marraines, a été interviewée sur son ressenti après ce challenge. Découvrez ci-dessous leurs témoignages.
Pourquoi avoir choisi de participer au Challenge Innovatech ?
Zoé Chanay, étudiante à Mines Nancy : J’ai choisi de participer au challenge Innovatech, car je trouvais le format, 1 journée pour concevoir un concept, motivant et intriguant. J’aimais aussi le principe de l’association « Elles Bougent » de valoriser les filles dans le milieu de l’industrie.
Virginie Illa, marraine, EIFFAGE CONSTRUCTION : Pour ma part, c’est grâce à l’impulsion de mon service RH, qui souhaite promouvoir auprès des jeunes filles nos métiers via l’association « Elles bougent ». De plus, je trouvais motivant de participer à une journée qui me sortait de ma zone de confort et me permettait d’interagir avec des jeunes femmes d’horizons différents.
Françoise Valet, marraine, EDF Cattenom : Ma participation au Challenge s’est faite de façon naturelle puisque j’œuvre déjà auprès des écoles pour promouvoir à la fois la place de la femme dans des milieux technologiques, mais également pour désacraliser le monde du nucléaire en redonnant du sens aux enjeux climatiques. L’héritage que nous allons laisser aux générations futures doit être partagé et accompagné.
Clémence Zürcher, étudiante à l’ENSGSI : Les bons retours que j’ai pu entendre sur l’année précédente m’ont motivée à participer à cette édition 2021.
Donia Kateb et Sabrina Metzger, lycéennes au Lycée Rosa Parks de Thionville : Nous avons décidé de participer au Challenge Innovatec afin de découvrir plus en profondeur la vie d’une femme dans le milieu de l’industrie de nos jours. De plus, nous sommes très engagées au sein de notre lycée et voulons au mieux préparer notre avenir.
Quel est l’objectif de ce challenge ?
Virginie Illa : Le Challenge InnovaTech permet ainsi aux jeunes filles, le temps d'une journée, d'être plongées dans la vie d'une ingénieure/technicienne et de découvrir toute l'étendue des technologies et métiers de l'industrie du futur.
Françoise Valet : Je rajouterai que cela permet également, à nous marraines, de nous rendre compte des capacités et de la motivation des jeunes d’aujourd’hui. C’est un challenge à double sens, tout le monde est gagnant-gagnant, ce que confirment Donia et Sabrina.
Un challenge en équipe à distance alors qu’on ne connait pas ses coéquipières, ce n’est pas évident. Comment avez-vous brisé la glace ?
Françoise Valet : Les premières cartes distribuées nous ont guidées, en effet nous avons dû nous présenter à notre équipe en expliquant notre parcours mais également dire un mensonge et deux vérités ce qui a rendu l’exercice beaucoup plus ludique et drôle.
Vous avez reçu le 1er prix du jury, c’est super. Comment s’est passée cette journée ?
Zoé Chanay : La journée était très intense, pas le temps de s’ennuyer ! Nous avons commencé par identifier les problèmes et les acteurs qui tournaient autour de la problématique qui nous était posée, en suivant les étapes proposées par l’équipe organisatrice du challenge, et nous en sommes peu à peu venu à élaborer notre projet « Ça coule de source ! ».
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre projet « Ça coule de source, un barrage dans votre maison ? »
Zoé Chanay : La problématique était d’atténuer les écarts entre l’offre et la demande d’Energie. En effet, la production d’énergie n’est pas totalement flexible, elle ne peut pas s’adapter à la demande en temps réel.
Pour répondre à cette problématique, notre équipe a mis en place le projet « ça coule de source ». Le concept : des dispositifs ressemblant à de petites turbines que l’on pourrait disposer de façon simple au niveau du robinet du lavabo ou du pommeau de douche ou encore le rejet d’eau du lave-linge et lave-vaisselle. L’écoulement de l’eau des canalisations à travers ce dispositif devient alors une source d’énergie hydraulique. Il s’agit ensuite de stocker cette énergie dans des batteries reliées au réseau électrique de l’habitation. Lors de pic de production nationale, il est prévu que l’énergie provienne du réseau national, mais lors d’un pic de demande, une partie de l’énergie utilisée chez soi pourra provenir de l’énergie stockée dans les batteries de nos dispositifs.
Ces dispositifs se veulent peu coûteux afin d’être abordables pour un grand nombre de personnes. En plus du prix peu élevé, ils permettent aux utilisateurs d’abaisser leur facture d’électricité tout en agissant pour l’environnement en produisant une énergie verte.
L’originalité de ce projet : les dispositifs seraient produits par impression 3D en utilisant une matière recyclée provenant de bouchons de bouteille par exemple. La production impliquerait des personnes en réinsertion sociale, afin que ce projet soit d’autant plus en adéquation avec les grands principes du développement durable.
Pensez-vous pouvoir le tester ?
Clémence ZürcherI : Ce serait en effet l’objectif ultime. Pour l’instant, nous aimerions modéliser un prototype 3D puis l’imprimer en plastique recyclé.
Pourquoi votre projet a fait la différence ? Vous aviez 8 autres équipes face à vous !
Zoé Chanay : A mon sens, notre projet essayait d’inclure plusieurs aspects du développement durable notamment en impliquant les personnes en réinsertion sociale et en proposant des dispositifs recyclables et peu couteux.
Clémence Zürcher : Comme le dit Zoé, nous n’avons pas seulement développé une solution « technique », nous l’avons incluse dans un environnement actuel, où les enjeux environnementaux et sociétaux ne sont pas à négliger. De plus, notre système, simple à mettre en place, est destiné à une grande majorité de personnes, dans le sens où il s’agit d’exploiter l’eau de nos maisons.
Quel moment de la journée vous a le plus marqué ?
Virginie Illa : La présentation de tous les projets, certains étaient vraiment très intéressants et méritaient aussi de gagner.
Françoise Valet : Toute la journée fût très intense, avec des moments de réflexion, de doute, d’excitation mais il est vrai que la présentation finale de tous les projets fût très enrichissante ! Le summum : notre 1ère place !
Clémence Zürcher : Deux moments m’ont marquée. Celui des révélations, à la fin, où nous avons découvert que nous avions remporté le premier prix. C’était un peu la cerise sur le gâteau. L’autre moment est celui où, après avoir choisi entre nos 2 idées, nous avons véritablement commencé à développer notre concept de turbine. Le fait que le projet « prenne forme », et devienne concret, dans une dynamique très motivante de groupe, m’a bien plu.
Donia Kateb et Sabrina Metzger : nous avons adoré chaque moment de cette journée riche en recherche et réflexion mais comme pour les autres, notre victoire fut très joyeuse.
Qu’est-ce que ça fait de se retrouver sur la première marche du podium ?
Françoise Valet : Je n’y croyais pas, je pense comme tous les gagnants de concours. La première place est effectivement synonyme de fierté mais cela va au-delà, nous permettant de consolider nos valeurs partagées par toute l’équipe : solidarité, bienveillance, respect !
Vous allez en finale le 6 mai, comment allez-vous vous préparer pour porter les couleurs de la lorraine ?
Zoé Chanay : Nous allons continuer de travailler sur notre projet, notamment en améliorant la communication et la pédagogie autour du projet et, si nous le pouvons, en produisant un premier prototype.
Donia Kateb et Sabrina Metzger : Cela nous rend très fières et heureuses de pouvoir représenter les couleurs de la lorraine et de notre lycée Rosa Parks de Thionville, au niveau national.
Pour finir, votre retour d’expérience sur cette journée Innovatech ?
Françoise Valet : Cette journée a été riche en expériences, ce fût un ascenseur émotionnel, entre la découverte de notre équipe, celle du sujet, le doute de ne pas y répondre correctement, le partage des différentes idées, le timing très serré pour terminer sur le podium ! Un challenge que nous conseillons à toutes, tant par la diversité des actrices que par la partage si enrichissant ! C’est un beau challenge nous permettant de faire émerger de grandes idées, et de mettre en valeur des potentiels dont nous n’avions pas forcément conscience ! Un grand merci pour cette superbe aventure.
Clémence Zürcher : Cette édition d’Innovatech était la première à se dérouler en ligne. Même si l’on pouvait s’y attendre, le démarrage du challenge a été un peu lent, mais une fois parti, c’était intense à vivre. Le fait d’être à distance n’a pas toujours facilité les choses, mais je trouve que nous nous en sommes bien sorties.
Donia Kateb et Sabrina Metzger : Cette journée fut très enrichissante pour nous et nous a éclairées sur les questions que nous nous posions. Nous remercions les filles de notre équipe pour nous avoir écoutées et accompagnées au mieux tout le long !
En conclusion : un beau bilan sur l’événement, un projet très pertinent qui permet d’abaisser sa facture d’électricité tout en agissant sur l’environnement et une belle motivation collective pour cette équipe qui va participer à la finale nationale le 6 mai !
>> Contact Elles Bougent Lorraine : lorraine@ellesbougent.com