Les données produites par la recherche sont aujourd’hui l’objet d’enjeux importants, rendant nécessaire la mise en place par les établissements de recherche de politiques et de services adaptés.
Déjà bien engagée depuis un an, cette évolution a été renforcée par la crise sanitaire qui a rendu l’ouverture et le partage des données particulièrement cruciaux.
Pour aider et accompagner ses chercheurs dans ce contexte mouvant, l’Université de Lorraine s’est dotée d’une équipe transversale chargée de concevoir et mettre en œuvre toute une offre de services.
Créé en 2019, le comité opérationnel pour les données de la recherche (CODR), qui travaille sous l’égide du comité de pilotage pour la Science Ouverte, rassemble des personnels de différentes composantes et directions de l’Université de Lorraine, reflétant la pluralité des compétences nécessaires à la mise en œuvre de ce projet.
Ce comité opérationnel est composé des membres suivants :
- Julien Brancher (Direction du numérique)
- Thomas Jouneau (Direction de la Documentation et de l’Édition)
- Pierre-Yves Arnould (pôle OTELo, co-animateur sur le plan national du collège « Données » du Comité pour la Science Ouverte)
- Cléo Boninsegna (Direction de la Recherche et de la valorisation)
- Florence Bouchet (Maison des Sciences de l’Homme Lorraine)
- Laetitia Bracco (Direction de la Documentation et de l’Édition)
- Françoise Tisserand (Inist-CNRS).
Une adresse unique permet de le solliciter : donnees-recherche@univ-lorraine.fr
Trois axes ont été jugés prioritaires pour l’action de ce comité : l’accompagnement aux plans de gestion de données, la sensibilisation et la formation.
Accompagnement au plan de gestion de données
Le plan de gestion de données (PGD ou DMP en anglais) est aujourd’hui exigé pour les projets de recherche bénéficiant de financements européens ou de l’Agence nationale pour la recherche.
Il consiste en un document pouvant être très simple ou plus complexe, qui détaille les traitements et politiques appliqués aux données produites à chaque étape de leur « vie », de la création ou récupération à leur éventuelle ouverture.
Bien qu’il puisse être rédigé sur n’importe quel support, un outil mis en place par l’Inist-CNRS, DMPOpidor, permet d’en guider et faciliter la création.
Un accompagnement à la rédaction de ces plans est aujourd’hui disponible à l’Université de Lorraine et peut être sollicité par simple mail à l’adresse donnees-recherche@univ-lorraine.fr.
De courts « ateliers PGD » sont également organisés sur une base régulière, en ligne ou en présentiel et permettent de recevoir l’essentiel des informations et des réponses à ses questions en un minimum de temps.
Formation et sensibilisation
L’accompagnement par la formation et la sensibilisation est un autre axe majeur de l’action du comité opérationnel pour les données de la recherche.
Des formations régulières (en ligne et en présentiel) sont proposées aux doctorants et enseignants-chercheurs dans le cadre du dispositif Domptez la doc !. Elles permettent en quelques heures une approche de l’ensemble du contexte actuel des données de la recherche et des « bonnes pratiques » associées.
En plus ces formations, un module en ligne sera prochainement disponible, élaboré dans le cadre d’un partenariat avec l’Inist-CNRS, l’Université de Nice et avec la collaboration du Collège Lorrain des écoles doctorales et des BU de Lorraine.
Un entrepôt de données pour l’Université de Lorraine
Le montage d’un entrepôt de données institutionnel pour l’Université est un autre axe de travail important.
Il existe déjà un certain nombre d’entrepôts de données thématiques (comme Pangaea) ou généralistes (comme Zenodo) pour qui souhaite publier ses données. L’entrepôt de l’Université de Lorraine aura une double fonction
- Offrir un espace cadré et « par défaut » de publication des données produites au sein de l’institution
- Recenser l’ensemble des données produites (un jeu de données publié dans un autre entrepôt pouvant être recensé dans le futur entrepôt de l’Université de Lorraine).
Cet entrepôt offrira aux chercheurs déposants une gestion fine des accès selon le principe « aussi ouvert que possible, aussi fermé que nécessaire », dans le strict respect des obligations contractuelles ou légales.
Après une première phase de définition des besoins et une seconde de test des différentes solutions logicielles existantes, une phase « pilote » va permettre d’installer et adapter le mieux possible aux besoins institutionnels, la solution choisie.
Toutes ces démarches s’effectuent avec la collaboration de chercheurs et laboratoires de l’Université de Lorraine et doivent aboutir à une mise en production de l’outil pour septembre 2021.