Calenture : n.f. Terme de médecine. Espèce de délire furieux auquel les navigateurs sont sujets sous la zone torride. (Littré)
Qu’a donc encore à nous apprendre le naufrage de la Méduse, survenu en 1816 ? En organisant un tribunal fictif des rescapés, le collectif les bâtards dorés glisse du fait divers vers la fable politique. Au-delà de ses sordides épisodes de folies passagères et d’anthropophagie, le célèbre radeau devient une allégorie de notre société actuelle – avec ses persistantes inégalités et les impasses de la rationalité moderne – la vision d’un possible futur, apocalyptique.
Note d'intention du metteur en scène
“Après notre travail à partir de l’Idiot de Dostoïevski, il nous est apparu fondamental de réfléchir autour des problématiques qui se dégagent de ce naufrage, pour nos contemporains. Les conditions extrêmes présentées (d’après les témoignages des rescapés) au sein de ce groupe social hétérogène permettent de lire les conséquences comportementales de cette situation, et ainsi de mettre en lumière ce microcosme naissant. (...). Un espace clos qui prend le large, permettant de se dépasser, de “vraiment” vivre, loin du véritable naufrage. Non pas une utopie mais bien l’endroit de toutes les frictions, de toutes les formes d’auto-organisation, véritable corps organique, politique.
Bienvenue dans la Méduse, car dehors le monde sombre. Nous ne cesserons de faire interagir le fait-divers tragique et la fiction créée : Méduse. “
Les Bâtards dorés
Distribution
- Texte Les Bâtards dorés
- Librement inspiré du fait divers du naufrage de la frégate La Méduse. Conception: Les bâtards dorés. Mise en scène: Les bâtards dorés.
- Composition et interprétation musicale. Lény Bernay
- Artiste-peintre Jean-Michel Charpentier
- Gestion et Graphisme Irène Aumailley
- Avec Romain Grard, Lisa Hours, Christophe Montenez , Jules Sagot , Manuel Severi