Nicolas Fressengeas, nommé chargé de mission "Science Ouverte"

 
Publié le 14/03/2019 - Mis à jour le 5/05/2023

Nicolas Fressengeas, 48 ans, est nommé chargé de mission « Science Ouverte » de l’Université de Lorraine depuis le 1er mars 2019.

Son parcours

Nicolas Fressengeas est diplômé de Supélec en 1993 et devient docteur de l’université de Metz en 1997. Enseignant-chercheur sur le campus de Metz de Supélec, il devient professeur en 2004. Il a été le président de la commission pédagogie de l’UFR Sciences Fondamentales et Appliquées (Scifa) et le représentant du collégium Sciences et Technologies au Comité Stratégique d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique, dans le but d’accompagner la transformation pédagogique de l’Université de Lorraine. Depuis 2017, Il est directeur du Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique & Systèmes (LMOPS), unité de recherche regroupant une quarantaine de chercheurs sous la double tutelle de l’Université de Lorraine et de CentraleSupélec.

Sa recherche

Chercheur au Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique & Systèmes depuis 25 ans, il a débuté sa carrière en investiguant les propriétés et applications de matériaux dits photoréfractifs (dans lesquels un faisceau de lumière se propage de manière non linéaire en y inscrivant sa propre fibre optique). Responsable de l’équipe photoréfractivité à l’époque, il a contribué à la création du laboratoire LMOPS sous sa forme actuelle. Ses thèmes de recherche se sont infléchis vers les matériaux et composants pour l’opto-électronique, et notamment le photovoltaïque. Au sein d’une équipe de recherche, dont il a fini par prendre la responsabilité, il a pu allier ses compétences théoriques et numériques avec celles de son équipe pour la conception et l’optimisation de nouveaux composants, d’abord pour les lasers à cavité verticale, puis pour les cellules photovoltaïques.

Sa mission au sein de l’Université de Lorraine

En coordination avec le vice-président du conseil scientifique, le chargé de mission Science Ouverte a pour mission de définir et déployer la stratégie de science ouverte de l’Université de Lorraine avec un focus particulier sur :

  • la politique d’accès ouvert aux publications et de soutien à la bibliodiversité ;

  • la politique de structuration et d’ouverture des données de la recherche.

En lien avec le plan national de la science ouverte (SO), il met en place et anime un comité de pilotage SO à l'Université de Lorraine pour élaborer la feuille de route stratégique de la SO. Nicolas Fressengeas participe à la représentation de l’établissement dans le contexte du plan national de la science ouverte. Il assure les missions qui lui sont confiées en lien avec les directeurs des pôles scientifiques, des unités de recherche et des écoles doctorales, ainsi qu’avec l'appui de l’administrateur des données de la recherche, de la direction de la documentation et de l’édition, de la direction du numérique et de la direction de la recherche et de la valorisation.

La science ouverte, qu'est-ce que c'est ?

Wikipedia nous suggère aujourd'hui que "la science ouverte (open science ou open research pour les anglophones) est un mouvement visant à rendre la recherche scientifique, les données et leur diffusion accessibles". En effet, bien qu'Internet fête cette année les 30 ans de la technologie qui l'a rendu accessible à tous, les processus actuels de diffusion de la science et de ses résultats ne semblent guère avoir été affectés par cette révolution du partage et de la communication.

Les revues scientifiques ne sont plus que très rarement distribuées dans les bibliothèques universitaires sous forme de livres reliés. Pourtant, la chute vertigineuse des coûts d'édition et de distribution liée à la numérisation n'a pas entraîné la diminution espérée du coût des abonnements : un grand nombre de publications scientifiques reste caché derrière une barrière tarifaire les rendant inaccessibles au plus grand nombre. L’objectif premier de l'ouverture de la science est l'accessibilité universelle aux écrits des scientifiques, dans le but de faciliter les collaborations entre chercheurs et de donner au public les résultats de la recherche qu'il finance.

Le deuxième objectif de l'ouverture de la science est de rendre disponible à tous, en sus des écrits des scientifiques, les données qu'ils ont produites et analysées. L'objectif est, encore une fois, double. Il est patrimonial dans un premier temps : l'archivage et la publication, libre ou non, permet la conservation des données à long terme là où elles sont souvent perdues aujourd'hui. Il est collaboratif dans un deuxième temps : le référencement, la documentation et la publication des jeux de données des chercheurs peuvent démultiplier les possibilités pour leur analyse et leur interprétation.

Ouvrir la science, c'est ainsi sortir des paradigmes du vingtième siècle pour tirer pleinement partie des possibilités de diffusion et de collaboration offertes par le trentenaire qu'est Internet.

Lire l’article sur factuel : Nicolas Fressengeas : « La publication en archive ouverte permet de garantir un accès public à mes travaux »