Étudier les interactions entre les maladies cardiovasculaires et la maladie rénale chronique pour améliorer le pronostic cardiovasculaire des patients insuffisants rénaux. C’est l’ambition de l’« Investigation Network Initiative - Cardiovascular and Renal Clinical Trialists » (INI-CRCT) coordonné par le Pr Patrick Rossignol, médecin délégué au Centre d’Investigation Clinique – Plurithématique de Nancy.
INI-CRCT vise particulièrement le développement de nouveaux médicaments et de la télémédecine. Ce réseau d’excellence,labellisé pour une durée de 5 ans par l’infrastructure Investissement d’Avenir F-CRIN (French-Clinical Research Infrastructure Network) est financé à hauteur d’1 milllion €. Il bénéficie également du soutien financier du Grand Nancy pour près de 15 000 € par an.
INI-CRCT regroupe des chercheurs cliniciens cardiologues, néphrologues, réanimateurs, épidémiologistes, médecins généralistes et chercheurs en sciences fondamentales de toute la France, 12 unités de recherche clinique et fondamentale Université de Lorraine & Inserm, et plusieurs partenaires dont l’Agence de Biomédecine à travers le registre Rein. Il collabore étroitement avec des entreprises et des réseaux scientifiques internationaux.
Les chercheurs seront présents le jeudi 10 avril 2014 à 18h30 au Musée des Beaux-Arts de Nancy pour le lancement officiel du réseau et le vendredi 11 avril au CHRU de Nancy, Institut lorrain du cœur et des vaisseaux Louis Mathieu (Brabois) pour leur 1er meeting
INI-CRCT a déjà engagé plusieurs études :
> Un médicament pour prévenir les complications cardiovasculaires
Financée par le ministère de la Santé, l'étude ALCHEMIST débutée en 2013, vise à recruter 800 patients hémodialysés chroniques dans plus de 60 centres français pour tester la spironolactone dans le cadre de l’insuffisance rénale chronique. Ce médicament a déjà fait la preuve de son efficacité dans l’insuffisance cardiaque.
> Une nouvelle technique contre l’hypertension artérielle résistante
L’essai clinique médico-économique ESTIM-rHTN vise à tester pour la première fois en France, l’effet d’une nouvelle technique dans le traitement de l’hypertension artérielle résistante : la barostimulation carotidienne. Un boîtier placé sous la peau, relié à une électrode, permet de stimuler au niveau d’une petite zone près de la carotide, un récepteur nerveux qui régule la pression artérielle. 164 patients y participeront dans les 13 centres d’excellence en hypertension artérielle de France, dont celui du CHRU de Nancy. Cette technique innovante pourrait bénéficier aux nombreux patients dont l’hypertension artérielle résiste à au moins trois médicaments antihypertenseurs.
> Hypertension résistante et dénervation artérielle
La dénervation artérielle rénale consiste à introduire un cathéter dans les artères rénales pour faire passer un courant électrique permettant de détruire des fibres nerveuses susceptibles de favoriser la montée de pression artérielle. Les résultats de l’essai dans l’hypertension résistante conduit par l’INI-CRTC, seront présentés en juin 2014 lors du congrès de la Société européenne d’hypertension artérielle